« J’ai commencé à renverser une canette de bière sur ma tête à chaque live. Si ça vaut pas 5$ alors je quitte le show business pour de bon. » promet le guitariste Jensen Tjhung.
Cinquième album studio pour le quatuor de Melbourne, c’est aussi le second publié par Sub Pop après Pain en 2015, Lithium Zion est le fruit du travail de tous ses membres à l’écriture et à la composition des chansons.
Dès lors, pas étonnant que chacun, à son tour, ne se contente pas de jouer de son instrument mais chante également, à l’instar de la performance de la guitariste Sarah Hardiman sur le rapide single « FFS », et elle n’est pas forcément la moins énervée du groupe !
Pour sûr, Deaf Wish joue fort, les guitares semblent plus ou moins accordées selon le morceau, et la batterie est, elle aussi, souvent déchaînée. Les chansons sont lourdes (« Easy », « The rat is back », « Afraid for you »), ou plus rapides (« Metal carnage », « Ox », « Birthday »), pour un résultat globalement à mi-chemin entre grunge et punk, comme l’illustre parfaitement l’éponyme « Lithium zion » en milieu d’album.
Pourtant, il y a un certain calme qui couve, comme par exemple avec la chanson finale « Smoke » qui, en six minutes, ne s’accélère ni ne se tourmente autant que l’on s’y attendrait et démontre que Deaf Wish maîtrise entièrement leurs émotions.
En somme, inutile de monter le son, les Australiens de Deaf Wish s’occupent de tout, sans excès.
(in heepro.wordpress.com, le 21/08/2018)
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