Forte de sa licence bancaire, la britannique Starling Bank ajoute une option de crédit à la consommation à son catalogue. En l'abordant comme un produit complémentaire au découvert autorisé qui accompagne déjà son offre de compte courant, elle essaie de faciliter l'accès de ses clients à la solution optimale pour leur besoin.
En effet, le fonctionnement du nouveau prêt personnel de la néo-banque s'avère assez original : en fonction de sa fiabilité et de son comportement financier, chaque détenteur de compte se voit attribuer une ligne de crédit qui peut atteindre 5 000 livres au maximum. Rien que de très classique… si ce n'est que cette réserve permanente peut être utilisée à volonté, entre, d'une part, un découvert autorisé, et, d'autre part, un crédit à la consommation, pré-approuvé, aux conditions évidemment plus avantageuses.
D'une point de vue opérationnel, la souscription d'un emprunt est simplifiée à l'extrême. Outre un formulaire traditionnel sur lequel il suffit de préciser le montant et l'objet de la demande, il est également possible de sélectionner un achat récent dans l'historique de transactions afin de solliciter son financement (a posteriori, donc). Il ne restera ensuite qu'à indiquer la durée de remboursement désirée et fournir quelques informations sur ses revenus et dépenses moyens pour débloquer les fonds, instantanément.
Grâce à ce dispositif, les clients de Starling Bank ont au bout des doigts le choix de la meilleure solution en fonction de leur situation. Dans l'hypothèse d'un dépassement ponctuel de leur budget, ils peuvent se contenter de laisser entrer en jeu leur option de découvert. S'ils ont à faire face à une charge imprévue et relativement importante, ils préféreront recourir (explicitement) à un véritable crédit, permettant un étalement des remboursements sur une durée pré-déterminée et supportant un taux moins élevé.
Notons que, dans tous les cas, l'application mobile tient le consommateur informé en détail des frais qu'il supportera et que, naturellement, toutes les opérations afférentes sont entièrement automatisées. Les échéances des prêts, en particulier, sont prélevées directement sur le compte courant, sans requérir la moindre intervention.
Rétrospectivement, l'approche mixte de Starling Bank est parfaitement logique, dans la mesure où le découvert et le crédit à la consommation sont deux solutions destinées à financer des « objets » identiques, dans des contextes distincts (relatifs à la perspective de remboursement). En revanche, elle incite à prolonger le raisonnement : les clients seront-ils à même de comprendre la différence et de faire un choix avisé ? Ne faudrait-il pas plutôt, en amont, les orienter vers l'option la plus pertinente, qui pourrait être déterminée à partir de leurs habitudes et des circonstances qui les affectent ?