Réalisé par: Johannes Roberts
Avec: Christina Hendricks, Martin Henderson, Bailee Madison…
Durée: 1h25
Genre: Horreur/Thriller
Date de sortie DVD/Blu-ray: 10 Juillet 2018
Interdit aux moins de 12 ans
Synopsis:
Une famille s’arrête pour la nuit dans un parc de mobile home isolé qui semble complètement désert. Une jeune femme étrange frappe à leur porte…. C’est le début d’une terrible nuit d’horreur : pris pour cible et poursuivis sans relâche par trois tueurs masqués, chacun devra lutter pour sauver sa peau dans un jeu de cache-cache impitoyable.
Critique:
Dix ans après un premier opus au succès surprise, les psychopathes masqués de The Strangers reprennent du service. Exit le home invasion qui avait fait hurler Liv Tyler, place ici à un survival à ciel ouvert où une gentille famille va voir ses vacances se transformer en cauchemar.
Terrain de chasse idéal, les premières brumes et la lumière tamisée ne sont pas sans faire penser à un Crystal Lake moderne. Ambiance vintage et photographie léchée, Strangers: Prey at Night joue la carte de la nostalgie jusque dans ses tueurs fantomatiques qui enchainent les références.
Malheureusement, ce deuxième opus oublie de se construire sa propre identité, la faute probablement à un scénario trop faible pour emporter notre adhésion. Accumulant les fautes de goût, chaque protagoniste se voit faire des choix déroutants, oubliant la résistance et la vengeance. On assiste à un massacre passif où les proies courent dans tous les sens sans véritablement se retourner contre les chasseurs.
Heureusement, la 2ème partie relève l’intrigue en la pimentant au second degré. Arrivée un peu tard, cette prise de conscience parvient tout de même à nous offrir un dénouement fun et survolté bien que les ficelles restent un peu grosses et le décor mal exploité.
On soulignera d’ailleurs le gros effort de la bande son qui vaut à elle seule le détour agrémentant ainsi les massacres d’une touche eighties décalée et retro notamment lors d’une scène particulièrement réussie dans une piscine.
Classique et plutôt sage dans ses tueries, le réalisateur de 47 meters down, Johannes Roberts avait pourtant déjà prouvé qu’il pouvait nous prendre à la gorge et faire grimper notre palpitant au plafond. Mais, sorti de sa cage aux requins, son intrigue fini par prendre l’eau oubliant d’agrémenter son propos de jump scare efficaces et de montées en tension malgré un terrain de jeu propice aux parties de cache-cache horrifiques.
Quant au dénouement, il ne coupera pas à la tradition, s’ouvrant sur une probable suite qu’ont attend déjà au tournant…
Strangers: Prey at night reste un divertissement de série B sympathique qui, sans réinventer le genre, propose une petite balade nostalgique et agréable pour ceux qui resteraient figés dans les films des années 80. En revanche, pour ceux qui souhaitent avancer dans le temps, cet hommage risque de se prendre les pieds dans les clichés et le déjà-vu. A vous d’en décider…
Votre dévoué Freddy