Avoir mon âge permet de comparer deux époques. J’ai connu un temps où n’existait que l’écran de la television, mais avec un temps d’émission court, et déjà elle était vue comme un abrutis sèment par certains. Il y avait aussi le poste de radio, que l’on trimbalait avec un volume exagéré lors des pique-niques. Une vraie nuisance sonore, comment a-t-on pu le supporter ?
Dans les années 80, on a vu arriver l’informatique pour des motifs professionnels, qui n’a pas réduit le travail, car elle a tout au contraire permis de le complexifier, de réduire le nombre des exécutants, d’obtenir grâce à des systèmes d’information élaborés des synthèses et des simulations rapides, et d’élaborer des dispositifs de pouvoir plus concentrés. Transparence et complexification des organisations sont allé de pair. Il y a une meilleure connaissance des données, mais n’avons nous pas perdu une sorte de science humaine, appuyée sur une mémoire longue, qui a été remplacée par une virtuosité technique qui tourne un peu à vide ?
J’ai aspiré à ce changement qui a aussi délivré le travail de tâches fastidieuses pour les remplacer par une plus grande capacité d’analyse, plys stimulante, il yaeu aussi une progression intellectuelle pour l’employé.
Je me souviens des files d’attente du samedi matin devant le magasin Surcouf du 12ème arrondissement, caverne d’Ali Baba de la modernité de l’époque. On pensait être au début d’une ère nouvelle, mais peut-être pas plus que pour l’électronique dans les années 50.
Cette « révolution » à débouché sur un monde où les relations humaines sont médiatisées par la technique, je me demande si l’échange de services est supérieur, car la fiabilisation était obtenue autrefois par la connaissance personnelle ou celle d’un réseau.
L’informatique à cassé certaines rentes, certaines corporations, permis des échanges de services et de vente plus souples.
Elle a donné les moyens de se relier plus rapidement, en permanence, en compensation d’un éloignement des familles, d’un éclatement, par lequel il edt plus difficile de partager une présence physique. Le réseau a plus d’importance, le quartier en a moins. Nous sommes moins tributaires d’une implantation territoriale où nous n’avons pas de racines, liée aux mouvements professionnels. Grâce aux systèmes de communication, nous amortissons le choc du déracinement, en quelque sorte. Nous avons moins besoin de nous assimiler.
Cette indépendance de l’environnement nous donne l’impression de traverser une société où les gens sont ailleurs, ce que nous avons perdu, c’est le regard des autres.