Chacun a son registre comique bien particulier, même si les deux troupes se situent dans l'univers du mime, ce qui fait qu'elles ont en commun de pouvoir être accessibles par un public international sans nécessiter le moindre surtitrage.
Leur langage est universel, c’est la force de l’image et du mouvement, des dérapages, des cascades et des enchainements de situation comiques, avec juste ce qu'il faut de poésie pour apporter de la légèreté.
LoDka signifie petite barque en russe et c'est une façon de préserver la couleur de leur langue. On pourrait le deviner dès la première scène, du canotage sur une mer artificielle, une fois dissipée la fumée qui filtrait déjà sous le rideau de scène pendant l'installation du public.
LoDka parle donc de la vie, du bonheur, de l’amour, du chagrin, des sentiments, des souffrances et questionne la place de l’individu parmi les autres. Avec énergie et poésie aussi.
Les fêtards qui ne seraient pas encore complètement réveillés à l'heure matinale à laquelle Lodka est programmé (10 heures) seront vite secoués de rire comme tout le monde.
Les visages ont nécessairement peints en blanc, dans la plus pure de la tradition clownesque qu'ils revendiquent, passant par Charly Chaplin et naturellement James Thierrée.
C'est une comédienne brillante au talent aussi exceptionnel qu'excentrique qui prend à bras-le-corps son rôle de chef de troupe sans ménager sa colère, capable d'effrayer ... un crocodile comme d'invectiver le public.
Dans cette
nouvelle création on voit toujours ses camarades de jeu libres, joyeux ... et russes. Les difficultés ne les arrêtent pas, qu'elles soient techniques ou humaines. On perçoit les affres de la création comme les ravages de la jalousie. Leur énergie est impressionnante. Quand on sait qu'ils font tout eux-mêmes, maquillage, costumes et décors on est encore plus admiratif.Il y a un énorme travail d'accessoirisation et de bruitages avec une imagination débordante qui nous permettrait presque de comprendre le russe, même si à la toute fin on apprécie d'entendre, en français, la chanson Chiquito.
La photo ci-dessous, d'où est tirée l'affiche est plutôt parlante du sérieux avec lequel ils abordent une création.
En tournée de février à Avril 2019, en passant par Le rayon vert de Saint-Valery-en-Caux le 27 février, Vallauris, Grasse, Montélimar, Digne-Les-Bains, Marseille, Corbeil-Essonnes (le 16 mars) et Courbevoie (à l'Espace Carpeaux, 15 bd Aristide Briand), Bergerac, Villeneuve-sur-Lot et Neuves Maisons (liste non exhaustive).