Dans ce nouvel épisode, Guillaume vous explique pourquoi, nous avons avons crée notre entreprise. Tres bonne écoute
Salut les créatifs, et bienvenue dans ce nouveau podcast sur photo passion. Je suis encore en Angleterre actuellement et je vous enregistre ça pour vous parler d'une question qu'on avait beaucoup reçue à l'époque de photopassion. Enfin, qu'on reçoit de temps en temps sur photopassion, mais qu'on avait plus reçu au moment où on s'est lancé évidemment : pourquoi on a créé notre structure avec Céline ? Pourquoi on a créé notre entreprise avec tous les risques que ça comprenait ?
Je me présente moi c'est Guillaume, je suis vraiment hyper content de vous retrouver ici. Si vous m'écoutez dans votre voiture, faites attention à la route. Si vous m'écoutez sur la route en marchant, faites attention à ce que vous avez devant vous. Bref on va passer quelques minutes ensemble pour vous expliquer pourquoi avec Céline on a créé notre structure.
Première chose, c'est la base, on était dans des boîtes de planqués. Il n'y a pas d'autres mots, on était des planqués, ça faisait 10 ans qu'on travaillait avec Céline, on ne risquait rien là où on était. On était en CDI dans des grosses boîtes, on avait des beaux postes. J'étais chef de projet senior, Céline était ingénieur ergonome. Donc on était vraiment des planqués.
Et ça c'est pas possible parce qu'en fait tout simplement ces grosses boîtes quand on dit qu'on est planqué, c'est en général des grosses grosses boîtes, et bah tout simplement c'est des paquebots. On avait des procédures à pas savoir qu'en faire pour aider un client. Moi je travaillais dans un service téléphonique, le but c'était d'aider mon client. Je travaillais sur une partie entreprise donc je ne pouvais pas laisser mes clients dans la panade, bah les procédures il fallait les respecter, fallait passer par la hiérarchie. Et donc ce qui fait qu'on mettait une journée, deux journées, trois journées voire des mois à résoudre un problème de client, alors qu'on aurait pu le faire en deux heures si on m'avait laissé le droit de faire ce que j'avais prévu de faire.
Et ça, ça m'a gonflé. Et ça c'était plus possible, il fallait que ça s'arrête. Et je préfère 100 fois être un petit hors-bord qui peut changer de direction et aussi se planter, mais je préfère être un gros hors-bord qu'un méchant paquebot, parce que pour faire tourner de cap un paquebot il faut beaucoup beaucoup de temps, et ça, ça nous allait plus.
Aussi bien à Céline qu'à moi, donc ça faisait partie des leitmotivs pour quitter et pour construire notre structure. Ensuite, on avait, et ça c'est un peu un sujet de confort, en avait trois heures de transport chacun par jour : on avait 1 h 15 le matin, c'était plus ou moins fixé, et le soir on avait normalement 1 h 15, mais on est sur le RER A dans le Val-d'Oise je peux vous garantir que c'était très rare qu'on rentre bout d'une heure et quart de transport, aussi bien Céline que moi.
Ce qui fait qu'on arrivait en fin de semaine on était vraiment vraiment cuit, et à la fin on ne pouvait plus prendre ces transports, c'était presque devenu, pas des crises d'angoisse parce qu'on n'est pas agoraphobe, mais vraiment ça devenait épuisant et on devenait vraiment désagréable avec ces transports.
Ensuite, la c'est plus pour ma partie, moi j'avais un chef à la petite semaine, c'est-à-dire... Je l'appelle comme ça c'est pas... Si c'est un peu méchant c'est vrai, mais il faut le dire aussi, je pense que vous le connaissez tous savez : ce petit chef qui est dans le bureau d'à côté qui supporte moyennement quand vous répondez à des e-mails de votre n+1 ou plutôt de votre n+2 à n+3. il aime bien être en copie tous les e-mails alors qu'il ne comprend rien à ce qu'il y a d'écrit dedans. Il aime bien légiférer dans votre façon de travailler et dans votre façon de répondre aux clients, bien que vous soyez performants, bien que vous soyez efficaces, que les clients sont satisfaits.
Il aime bien venir mettre son petit grain de sel alors qu'il n'a aucune maîtrise de ce que vous êtes en train de faire.
Et alors moi je me souviens particulièrement, c'est que je travaillais dans une équipe qui avait pour mission de sauver des clients. C'est-à-dire que j'étais au support technique, j'avais des petits gars avec moi qui étaient très sympas. Et on avait certains pouvoirs parce qu'on était une équipe un peu l'électron libre du comité de direction.
C'est-à-dire qu'on avait le droit d'avoir un certain pouvoir sur les équipes pour résoudre les problèmes des clients à haute valeur ajoutée. Mon chef ne supportait pas quand c'était mon directeur, quand c'était le directeur de l'entreprise où j'étais qui venait me solliciter directement. Il aimait bien être en copie des e-mails, il aimait bien venir légiférer et ça, moi ça m'a gonflé. Ça m'a gonflé parce que ça n'apportait rien. On le sait tous ces chefs ils ont 100, 150 mails, ils en lisent deux. Les autres ils les passent en junk ou ils les passent en à traiter plus tard, ce qui fait que même si vous le mettez en copie, il n'ouvrira jamais votre e-mail. Mais ce n'est pas grave il était content, il avait son petit e-mail. Bref, ça, ça m'a particulièrement gonflé et c'est principalement ça qui m'a aussi motivé à créer ma boîte.
Ensuite, il y a eu les enfants. Ça, ça a été un gros virage aussi. Donc on avait photopassion à côté, le blog, qui cartonne et qui cartonnait déjà à l'époque et ont lançait des formations en ligne, on lançait des webinards, et Lucas, notre grand, débarque dans le salon et il nous dit " écoutez c'est plus possible, vous passez votre temps à faire des e-mails, vous passez votre temps avec l'ordinateur sur les genoux, moi je vous vois plus "... Il a trois ans quand même le gamin, ça marque quand il vous dit ça. " Je vous vois plus, j'aimerais bien qu'on fasse plus de choses ensemble, en tout cas que vous jouiez avec nous aux jeux de société ". Trivial Poursuite, enfin pas Trivial Poursuite, mais Mille Bornes pardon, le Scrabble pour enfants... Bref on le voyait plus. Et ça, c'était 1) dû au fait que photo passion prenait de plus en plus d'ampleur et qu'on a des clients qui venaient nous solliciter pour faire de la communication pour eux, c'est ce qu'on appelle du BDM, business développement marketing.
Le but était très simple, la marque n'arrivait pas à communiquer en France parce que le marché français est très français et les marques nous sollicitaient pour faire de la com sur leurs produits en français, trouver les influenceurs en français... Et on a eu une marque de sonde d'écran et on a eu une marque d'optique.
Et là-dessus on avait déjà commencé à se faire un peu de clientèle, à générer du CA. Et forcément ça nous prenait toutes nos soirées et tous nos week-ends pour répondre à la demande des clients et les gamins en ont pris une petite claque assez rapidement.
Et puis forcément ça se développe puis on gagne de plus en plus de fonds et on se retrouve avec un petit pécule pour mettre du beurre dans les épinards, c'est plutôt sympa. Et puis on a notre boulot alimentaire à côté qui nous permet de payer nos factures, notre électricité, notre eau.
Et avec Céline on se dit un peu à la cantonade on prend la moto et on se dit " si on allait voir le [ CE] des entrepreneurs ce qu'il existe ? ". Ce qu'il est possible de faire, ce qu'il est possible d'inventer, ce qu'il est possible de créer et voir ce qu'on peut faire.
Et on se balade un peu dans les allées et on se prend une petite claque parce qu'on commence à voir que finalement il y en a qui se lancent avec moins de CA que ce qu'on peut faire l'époque (CA pour chiffre d'affaires).
Et on tombe sur la pépinière du Val-d'Oise [ vithèque] pour ne pas la citer, et on rencontre des gens qui nous expliquent qu'on ne peut pas continuer comme ça. D'un côté on a notre travail alimentaire, on est planqué on n'a plus rien à prouver. De toute façon on va évoluer, on le sait très bien, il faudra juste attendre d'avoir soit le bon âge soit les bonnes formations internes. Donc ça nous gonfle un peu, puis à côté de ça on commençait à générer du CA puis la nana nous dit bah écoutez, faites-le ! Lancez-vous !
Je crois que je me souviendrai toujours du jour où on est sortis de ce salon parce qu'on charge la moto, on charge les affaires dans le top case, il faisait hyper froid c'était porte Maillot à Paris. Et vraiment on met les affaires, on monte sur la moto, on roule jusqu'à la maison, et arrivé à la maison on se dit " écoute banco, on se lance ".
Et là ça a été la méga claque parce qu'on a créé la structure juste derrière. Et un message, un mot d'ordre à retenir un petit peu aujourd'hui c'est que quand vous vous lancez, vous n'avez pas besoin de lancer quelque chose d'innovant. Vous n'avez pas besoin de lancer quelque chose qui n'existait pas avant. Vous pouvez le lancer à votre sauce, votre façon, votre technique, mais ça ne sert à rien d'essayer d'imaginer de lancer quelque chose à 1 500 000 €, c'est ce qu'on appelle des licornes, tout simplement parce que vous n'avez peut-être pas besoin d'autant.
Moi mon but c'est pas de pas travailler ou de plus travailler. Au contraire j'adore ça. Mon but c'est de continuer à faire juste ce dont j'ai besoin pour vivre. Ce n'est pas énorme, mais c'est juste que c'est mon travail, c'est mon emploi. Je fais comme je veux et je décide comme je veux à la vitesse à laquelle je veux.
Et vraiment si je dois vous donner un message aujourd'hui, c'est que si vous avez un projet de création d'entreprise, si vous êtes en train de vous dire " tiens, et pourquoi pas ? ", et bah faites le. Faites-le, mais attention, faites-le en gardant votre travail alimentaire. Vous lancez pas comme ça tête baissée en vous disant j'ai écouté telle vidéo sur YouTube, telle formation, je vais lancer un produit de toute façon dans 6 mois je roule sur l'or.
Non ! C'est faux ! Ne faites surtout pas ça ! Gardez votre boulot alimentaire, montez votre business model, trouvez vos clients, et seulement et uniquement quand vous aurez créé un peu de revenus, vous pourrez réfléchir à quitter votre boulot de salarié parce qu'avant ça va être hyper compliqué.
Une chose est sûre, nous ça fait cinq ans qu'on y est, une chose sur : ce que vous allez lancer demain, ce n'est pas ce que vous allez vendre dans six mois. Je vous le dis tout de suite.
Vous aurez beau poser la question à vos clients, c'est sûr. Quand on s'est lancé avec Céline, on ne faisait pas du tout ce qu'on fait aujourd'hui, et aujourd'hui on fait de la photo, de la vidéo, de la formation, et évidemment photo passion qui est notre, comment dire ?
Qui est notre hobby à Céline et à moi qu'on a un peu délaissé ces derniers temps c'est vrai, mais franchement c'est avec un grand plaisir qu'on revient soit sur le podcast soit sur l'article.
Mais voilà, pourquoi on a créé notre structure : parce qu'on avait besoin de revoir nos enfants, parce qu'on avait besoin de se retrouver en famille. Et après c'est que du bonheur parce qu'on est libre de faire ce qu'on veut, quand on veut, où on veut, et comme on le veut. Et ça, c'est très fort.
Merci à tous d'être de plus en plus nombreux à nous écouter, vous ne pouvez pas savoir à quel point ça nous fait plaisir. Honnêtement je sais que le podcast c'est un format que je vais pousser, je ne pensais pas par contre que vous seriez... on est actuellement entre 200 et 250 écoutes par podcast ce qui est colossal pour moi.
Ce n'était pas du tout l'objectif. Merci merci vous êtes au top. Si vous avez la moindre question sur la photographie ou l'entrepreneuriat, on est là pour y répondre avec Céline. Ça nous fait vraiment plaisir ces échanges qu'on peut avoir sur n'importe quelle plateforme de partage.
Vous pouvez me contacter sur [email protected]
Et je vous dis à très très bientôt pour un prochain podcast en direct sûrement de Londres encore une fois, mais peut-être en extérieur. Ciao ciao c'était Guillaume, à une prochaine fois.