Quelque part dans une maison calme
le soleil passe à travers les volets
et la poussière se croyant seule se met à danser
sans autre bruit que celui que fait un insecte.
Il y a bien au loin le cri d’un enfant
ou celui d’un chien oppressé de solitude.
Il y a bien, dans l’herbe, le pas d’une source
où la mer vient, en se cachant, prendre pied.
Il n’y a plus soudain dans le jour immense
qu’un bourdon désorienté qui se cogne aux carreaux
qu’un oiseau brûlé de soleil
qui retombe comme une feuille au milieu des blés.
Et la chambre plus profonde que le monde
se tient dans l’ombre auprès de la porte
avec un cœur qui a cessé de battre
parce qu’il n’y a plus de soleil dans les volets.
Lucien Becker
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