Le conseil d'administration d'Air France-KLM a officialisé hier jeudi la nomination de Benjamin Smith, numéro deux d'Air Canada, au poste de directeur général du groupe aérien franco-néerlandais, en remplacement de Jean-Marc Janaillac qui avait démissionné en mai dernier.
La recherche d'une personne à même de donner un nouvel élan au groupe aura duré plus de trois mois et le nom de Benjamin Smith circulait depuis plusieurs jours dans les médias.
Le Canadien, âgé de 46 ans, prendra la direction générale exécutive du groupe " au plus tard le 30 septembre 2018 " et l'évolution des contours de la présidence non exécutive du groupe sera annoncée " dans les meilleurs délais ".
Un comité de direction avec Anne-Marie Couderc comme présidente non exécutive avait remplacé à titre intérimaire Jean-Marc Janaillac à la tête groupe.
Cette gouvernance de transition restera en place en attendant l'entrée en fonction de Benjamin Smith. L'ancien directeur général d'Air France-KLM avait été désavoué par le personnel consulté d'un accord salarial.
Le gouvernement français, à travers le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire et la ministre des Transports, Elisabeth Rome, considère l'arrivée de Benjamin Smith, qui a passé 19 années chez Air Canda, comme une "chance", vantant son sens du dialogue et sa "grande capacité de transformation".
Ces qualités seront fortement sollicitées à un moment où Air France traverse depuis plusieurs mois une grave crise sociale liée à des revendications salariales et marquée par 15 jours de grève entre février et juin qui ont coûté 335 millions au groupe.
L'accueil a été beaucoup plus froid du côté des syndicats qui auront surtout été marqués par la rémunération accordée à Benjamin Smith, que plusieurs médias estiment à plus de 3 millions d'euros par an, soit le triple de celle de Jean-Marc Janaillac.