Caméras embarquées dans la campagne de Paris. Je ne sais pas s’il est toujours possible de revoir ce documentaire qui m’a beaucoup marqué. Ce témoignage de l’instant présent se concentre sur trois arrondissements de la capitale : le VIIIe, le IXe et le XIIe. J’aurais aimé que le Ier arrondissement soit choisi.
Je l’ai vu fin mars, une semaine après les résultats des municipales. J’y fais souvent allusion ou référence dès que la politique est objet de débat entre amis. J’aime la politique même si “elle” me déçoit trop souvent.En mars dernier, je votais pour la première fois à Paris, dans le même bureau de vote qu’Armande Altaï.
“La campagne des municipales parisienne vue de l’intérieur. Coups bas, coups de gueule, petites phrases, grands moments de solitude… Pour Canal+ et France 5, Vanessa Schneider et Serge Moati se sont immergés pendant plusieurs mois avec leurs caméras auprès des candidats, de droite et de gauche, aux élections municipales à Paris. Jusqu’à la proclamation des derniers résultats du second tour, les deux journalistes ont suivi les péripéties de la campagne avec ses acteurs de premier et de second plan. Ce documentaire fait revivre les temps forts des élections municipales de Paris aux accents nationaux. Grand habitué des coulisses de campagne, Serge Moati propose une immersion dans plusieurs arrondissements stratégiques ainsi que dans les différents Q.G. de campagne.”
Révélations, confirmations, désillusions, surprises, jeu des alliances. De petites phrases en propos volés, qu’en ai-je retenu ? Du cynisme, de l’angoisse, du désarroi, des coups bas, des batailles internes que l’on ne cache pas. Les militants sont souvent bien plus passionnés que les états-major. Françoise de Panafieu, Bertrand Delanoë, Pierre Lellouche, Delphine Bürkli, Philippe Torreton, Jacques Bravo, Jean-Marie Cavada, Michèle Blumenthal, Claude Goasguen, Denis Baupin, Marielle de Sarnez, tous, tour à tour, lèvent le voile. Ils semblent ne pas jouer devant la caméra, semblent l’avoir oubliée. C’est même parfois surprenant. Je retiens la sonnerie de téléphone de Pierre Lellouche associée à Françoise de Panafieu. Si je ne me trompe pas, c’était Amy Winehouse ! Et je retiens aussi cette déclaration de Françoise de Panafieu au bord des larmes :
"J’ai besoin que l’on me dise qu’on m’aime.“