❤ Quand j’ai ouvert ce titre de Loulou Robert, j’ai su presque immédiatement combien il allait me plaire… comme un précédent roman de l’auteure, Bianca, son premier, qui m’avait déjà beaucoup plu (coup de coeur de ma rentrée littéraire 2016). Il y a quelque chose dans sa manière d’écrire, directe, qui me parle tout de suite, un peu comme le font les romans d’autofiction de Justine Levy, que j’adore lire aussi (d’ailleurs, à quand le prochain ?). Nous sommes en effet dès les premières lignes dans l’essentiel et dans l’urgence, pas de tergiversations. Son bac en poche, l’héroïne de Loulou Robert part de Metz, quitte ses parents pour la grande ville et un studio parisien. L’adolescence n’a pas été toujours facile, il y a eu ce séjour en psychiatrie, qui a laissé des traces, bien sûr, mais aussi permet à présent la confiance en soi. La jeune fille est bonne élève, et croit en l’avenir, les amis qu’elle va se faire, la vie enfin. Ce qu’elle découvre va s’avérer bien différent de ses espoirs, la solitude d’abord, le cancer de sa mère ensuite, et puis l’amour fou… et destructeur. Loulou Robert écrit dans ce livre comme si son temps était compté, presque à bout de souffle, ce qui laisse le lecteur en apnée, mais tenu. On a hâte de savoir, ce qu’il va advenir du livre en cours d’écriture auquel son personnage s’accroche avec courage et désespoir, et de cette toute jeune femme à la fois fragile et forte, colosse aux pieds d’argile. Mais on a peur qu’elle se blesse aussi. Et d’ailleurs elle se blesse. Une lecture qui a le charme terrible des écrits bruts et coups de poing, du genre dont je redemande. Un roman sur la passion amoureuse, mais pas que. Un bien jouissif coup de coeur de rentrée ! Foncez.
Editions Julliard – 16 août 2018
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…
Publicités« J’étais calme, docile et réfléchie ; je suis une bombe prêt à exploser. Je brûle, palpite. Vibre. Jamais trembler ; je tremble. Je claque. Je ne décide plus. Juste un corps, plus de séparation. La musique me pousse vers toi. Mes pieds, centimètre après centimètre. Tu ne bouges pas. Tu me regardes mais tu ne bouges pas. Tu restes calme. Tu sais que ce n’est plus qu’une question de minutes. Moi, je ne sais rien. J’ai désappris à savoir. Je suis seule avec toi. Une chose ; une évidence : je te veux. J’ai vingt ans et je rentre dans ma vie. Celle que j’observais, je l’habite. J’ai vingt ans et je veux. J’ai vingt ans et une passion. Je ne peux plus fermer les yeux. Plus respirer. Plus avaler. Je ne peux plus être comme avant. »