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De retour de vacances. Pour la 10ème je me suis rendu sur l'île de Beauté. La partie ouest, au dessus d'Ajaccio continue à me fasciner. Entre Porto et Piana, les calanques, véritables sculptures minérales sous les burinages de l'érosion, attirent le regard. Le soleil rosit la roche et donne à ce théâtre de pierres une féerie inimaginable. Au fil des siècles, les monstres de porphyre se sont creusé des physionomies légendaires, ouvertes à mille interprétations littéraires...
Le grand fort de porphyre se rougit au soleil Granitique rosée irisée d'érosion Les calanques alanguies en statues de sommeil Puisent dans les regards le regain des passions
Piana, fière corse, sur sa mer lie-de-vin Sent renaître son cœur en ce chaud crépuscule D'un éclat flamboyant le jour sur son déclin. Accompagne la nuit de rougeurs somnambules.
Les fantômes retiennent en leurs bras minéraux Les ultimes rayons de ce point qui se noie Au bout de l'horizon sur les flots en émoi.
Une rouge tiédeur colonise, éphémère L'immuable maquis de ces statues de pierres Avant que de mollir dans les plis vespéraux.