Montesquieu n'aime pas les dogmes religieux, qu'il tourne en ridicule. Il n'aime pas, non plus, la société française de son temps. Le parasite vit aux dépens de l'honnête homme. Les régimes du sud de l'Europe produits par le catholicisme sont viciés. Il admire les sociétés libérales, anglaises et hollandaises. Curieusement, il critique la colonisation quand elle vient du sud, mais pas lorsqu'elle est du nord.
Ce livre est une leçon. Car Montesquieu raisonne comme nous raisonnons aujourd'hui. Or, lorsqu'il sort de l'observation et se met à la prospective, par exemple lorsqu'il parle du dépeuplement de la terre, il se trompe. Comme chez Voltaire, l'art de la polémique, son talent et son esprit, se substituerait-il au raisonnement rigoureux ? Il critique, au mauvais sens du terme, sans chercher à comprendre ? C'est, probablement, la recette des guerres de religion. Montesquieu, libre penseur ?