Cette résidence est située dans un espace immense qui s'appelle Ground Control sur lequel j'avais promis de m'attarder car il en vaut vraiment la peine.
C'est un lieu de vie pluridisciplinaire et indépendant où l'on peut se restaurer mais aussi se cultiver. Il a pour objectif de promouvoir les initiatives citoyennes, écologiques et solidaires.
Je vous invite à en suivre ici la programmation. Beaucoup d'activités y sont gratuites.
Les éléments de décoration sont largement puisés dans l'univers de la récupération avec souvent un humour fou.
Après Nabil Attar, chef syrien c'est Magda Gegeneva dont on peut déguster en ce moment les spécialités géorgiennes, sans qu'il soit nécessaire de réserver, tant l'espace est vaste et convivial. Mais je vous conseille vivement d'arriver tôt.
Le restaurant propose aussi en ce moment des mezze de Mohammad Elkhaldy :
Hummus ou Crème de pois chiches, accompagné de taboulé de Damas et de pain pita – 6€
Et Moutabal ou Caviar d’aubergine et crème de sésame, accompagné de taboulé de Damas et de pain pita – 6€
En dessert le (très) fameux riz au lait de L’Ami Jean (Stéphane Jégo, parrain du festival) agrémenté de nougatine et de pistaches – 5€
Comme plats une salade d'été composée d'Aubergines farcies à la crème de noix, pousses d’épinard, tomates cerises, feta, grenade… – 9,5€
Ou un Basturma : Grillade de boeuf et porc mariné, herbes fraîches et grenade dans un pain pita, accompagné de pommes grenailles et sauce “Tkemali” (mirabelle sauvage) – 11,5€
Accompagné par une équipe de professionnels, le chef invité dispose à la résidence d'un véritable espace d’expression et de formation pour tester et affiner ses talents.
Mohammad Elkhaldy vient de Damas. À 16 ans, il met pour la première fois les pieds dans une cuisine, et c’est le coup de foudre. Vingt ans plus tard, sa réputation de chef dépasse les frontières de sa Syrie natale, de Dubaï au Caire, en passant par le Liban. En 2015, contraint de quitter son pays en guerre, il arrive en France avec sa femme et ses trois enfants, après avoir traversé l’Italie, l’Allemagne et le Danemark.
A seulement 37 ans, il exerce maintenant ses talents exceptionnels en France. Il s’attache désormais à faire partager sa cuisine, ses saveurs et la richesse de la culture syrienne. Il a mis au point un mélange d'épices appelé Poudre de Damas que j'ai utilisé à plusieurs reprises depuis mon passage à la Résidence.
Au-delà de cet espace de restauration le Refugee Food Festival est un projet culinaire qui, grâce au pouvoir universel de la cuisine, contribue à
- changer notre regard en provoquant des rencontres et en valorisant les talents et patrimoines culinaires de cuisiniers, réfugiés dans le monde entier,
- accélérer l'insertion professionnelle grâce à une communauté de restaurateurs et une société civile engagés,
- engager la société civile autour de la table, lieu universel de partage inter-culturel, en découvrant le meilleur des cuisines du monde.