Du 1er au 23 septembre, la Maison Départementale de l'Environnement et l' Artothèque Montpellier présentent :
biodiversité et insectes pollinisateurs
Trente-huit artistes pour traiter d'un thème fort, au cœur de notre avenir et de celui de la planète.
Durant les quelques semaines nous séparant du quatorze septembre, date du vernissage, nous vous présenterons, par petit groupe, les artistes et les œuvres exposées.
Aujourd'hui coup de projecteur sur six artistes :
Læ titia Gavini, Myriam Hamot, Isabelle Thanwerdas, Jean-Christophe Attencourt, Vincent Dezeuze, Etienne Schwarcz
- tableau, chassis entoilé, techniques mixtes, accompagné de textes courts - 50×120
- sculpture, bandes plâtrées et papier
Au travers de " Electrocardio-bee" , Lætitia Gavini propose un Tableau/Miroir axé sur l'inquiétude et les questions concernant l'avenir de l'abeille, à lire à la manière d'un électrocardiogramme. La sculpture tentera de lui répondre positivement, avec légèreté et humour, " Save the bee" .
" Nous les homos et notre pouvoir ..." A et B
Une œuvre, en deux volets, mettant en relation l'Homme " écrivant ", dans l'attitude du scribe, posture intemporelle de " sagesse " et de savoir, et l'abeille. Depuis la cire des tablettes du scriptorium jusqu'à son rôle capital dans la perpétuation des espèces végétales... elle est depuis longtemps indissociable de l'Homme, de la Vie. Bi, l'abeille, dans sa représentation hiéroglyphique, est symbole des puissances vitales...
Technique mixte sur toile de jute (sac), 80X80, sur châssis, 2018
Sensibilisée à l'écoute de soi et aux méthodes de canalisation de l'Energie, j'essaie de les appliquer à mon travail en faisant le vide et le calme en moi pour être à l'écoute de mes émotions du moment, puis de choisir les couleurs qui vibrent à l'unisson de ce ressenti et de laisser la liberté au geste. J'aime qu'un élément figuratif apparaisse librement sur la toile, parfois humain ou animal, quelquefois un peu fantastique ; il impose un fil conducteur entre rêve et réalité. Se libérer du mental, laisser s'exprimer son moi profond en trouvant le plaisir dans les couleurs et les textures de la peinture à l'huile principalement.MY - " Nous les homos et notre pouvoir ... ", A et B - 80×80
Isabelle Thanwerdas a choisi d'aborder le thème de la biodiversité sur le plan de la préservation des milieux de vie : l'eau, l'air, la terre. La nécessité d'un équilibre de l'ensemble qui permet de conserver et de développer la vie qui les habite. Il s'agit d'un travail à l'acrylique sur toile libre qui évoque ces éléments par la couleur et le graphisme.
Travail abstrait qui laisse apparaître des éléments figuratifs comme le végétal et le minéral, et qui a pour vocation d'exprimer les échanges entre ces milieux, et la circulation d'énergie qui m'est chère et que j'introduis toujours dans ma démarche.
Mes œuvres sont habitées par une figure obsessionnelle : un personnage bleu, la tête souvent baissée, qui ne manifeste par cette attitude ni dépit, ni abandon, mais au contraire l'introspection, le désir de se connaître soi-même, de percer les secrets de sa physiologie et de son psychisme pour s'ouvrir enfin au monde. Il scrute les signes de son devenir, incertain de sa position dans l'espace et de la route à suivre. Il se questionne parfois sur son passé, en quête de construction. Les êtres s'exposent à la lueur des étoiles pour y puiser leur énergie, une énergie apaisante et équilibrante. Ils se rassemblent silencieusement pour profiter du bienfait des astres. C'est ainsi, tournés vers les étoiles, qu'ils trouvent leur place au sein de l'univers.Jean-Christophe Attencourt
Jean-Christophe Attencourt - sculpture Le travail du graveur n'a rien à voir avec celui du peintre, surtout en estampe contemporaine où la diversité des matériaux utilisables élargit à l'infini le champ des images réalisables. Le graveur est lié à la matière, il joue avec les matériaux, il les façonne dans le dessein de laisser leur empreinte sur le papier ou sur tout autre support. Le fil conducteur de mon travail se situe au niveau du langage, le langage au sens large, le signe qui permet de communiquer. L'estampe est à l'évidence le médium approprié pour montrer le signe, elle a toujours été le support de la mémoire et de l'écrit, donc de l'échange. Le langage est une de nos racines, il est formateur d'une construction mentale.Ici, le personnage bleu est remplacé par un écorché auquel s'agglomère, comme autant d'extensions de sa pensée (crâne) ou de sa force (muscles), des " gâteaux de miel " symbolisant la vie et la richesse de la ruche. Faut-il y lire l'indispensable osmose entre l'Homme et l'Abeille, cette possibilité de se connaître soi-même, créant une " ouverture au monde " chère à J ean-Christophe Attencourt !
Dans son œuvre, Flying stone bee, l'artiste rapproche abeille et " roche volante ". Un objet matériel, quasi immuable, mais dont la capacité à voler relève du pur imaginaire et un animal, l'abeille, dont l'aptitude au vol est bien réelle mais dont la pérennité est de moins en moins évidente. Vincent Dezeuze, dans son langage, paraît nous poser une question. Lequel des deux éléments de l'œuvre est-il le plus irréaliste : la pierre, bien réelle mais qui ne vole pas ou l'abeille, volant certes, mais dont l'avenir est plus qu'incertain ?
Flying stone bee, gravure, collagraphie imprimée sur vélin d'Arches, format 105×75
" ...Une pensée inquiète au rapport du devenir de nos survies qui me semblent inséparables et un sentiment empli de respect vers ces êtres indispensables qui rendent possible notre vie sur terre : les abeilles. C'est en pensant à elles que j'ai composé la musique de l'espace sonore autour du chant de la reine qui appelle à la suivre sur les chemins de dévouement. C'est en pensant à elles que j'ai proposé l'oeuvre picturale, des chemins parmi les chemins, à chacun celui que nous élaborons, une destinée personnelle et collective qui est la nôtre. "
" A way to go ", pentaptyque et musique dans espace sonore, 220 x 430, art digital, œuvre unique, 2018.
TO BE(E) OR NOT TO BE(E) Domaine départemental de Restinclières PRADES-LE-LEZ