J'apprends le décès d'Habib Abba-Siddick.
Nous avons ensemble milité et avons été élus de 2008 à 2014 dans le même groupe politique au sein du conseil municipal. Nous avons ensemble exercé nos responsabilités de maires-adjoints.
Nous avons eu des divergences qui nous ont séparés.
Je suis allé voir Habib il y a peu à l'hôpital, nous avons beaucoup parlé de politique et notamment de l'état du pays et de la nécessaire mobilisation des citoyens pour combattre la politique actuelle. La politique c'était sa passion et toujours les mêmes divergences nous séparaient.
La maladie le rongeait, il souffrait, mais dès qu'on s'est mis à discuter politique c'était comme si il allait mieux, parce que sans doute, et je le comprends, pour lui la vie c'était la politique, c'est à dire pour nous loin de tout esprit carriériste, la capacité des gens du peuple à lutter pour faire reculer la souffrance et obtenir le bonheur. Je me souviens de beaux jours ensoleillés où nous étions allés à Marseille il y a une dizaine d'années à une rencontre nationale de militants, Habib était un passionné, convaincu de son idéal.
Habib a été une partie de ce que j'ai pu vivre avec d'autres camarades dans le combat pour une société plus juste et plus humaine.
Cela ne peut s'oublier.
Je présente mes fraternelles condoléances à ses proches.
Jean-Paul LEGRAND
Habib Abba-Siddick au centre lors d'une réception à l'Ambassade du Venezuela à Paris