Bien que je sois très portée sur le « fait maison », je ne fait habituellement pas moi-même mes laits végétaux, car de 1) je trouve que c’est tout de même pas mal de travail, de 2) même si tout le monde en vante la saveur incomparable, moi je préfère le goût et la texture des laits végétaux du commerce (oui, honte à moi). Troisième raison (s’il en fallait encore une), je trouve aussi que les laits maison ne se conservent vraiment pas bien : il faut les consommer quasi dans la journée et moi, je n’ai pas la descente… Alors oui, lorsque j’ai besoin/envie de lait végétal, j’en achète une brique au magasin. Il est vrai que je n’en consomme pas non plus des masses, puisque je le réserve quasi-exclusivement à la boisson, dans la plupart des recettes, j’ai pris l’habitude de le remplacer par de l’eau et un peu de purée d’oléagineux.
Enfin bref, ce n’est pas mon intention de me lancer dans un réquisitoire, surtout qu’ici, c’est pour vous expliquer qu’une fois n’est pas coutume, je me suis lancée dans la confection de lait de noisette. Il faut dire qu’en ce moment je suis en vacances dans mon petit coin perdu du Jura, où faire la moindre course (même banale), demande déjà un peu d’intendance, alors imaginez quand vous voulez quelque chose qui sorte un peu des basiques… Pour ne pas avoir à sortir la voiture et faire des kilomètres sous un soleil de plomb pour (tenter de) mettre la main sur une brique de lait végétal, je me suis donc attelée à la (lourde) tâche de faire 1 l de lait de noisette (dont j’avais ABSOLUMENT besoin pour une recette spéciale). En soi, on est bien d’accord, faire son lait végétal à partir d’oléagineux n’est pas particulièrement compliqué. Mais si comme ici le seul mixer en état de marche que vous avez sous la main est un mini-hachoir, il faut s’armer d’une sacrée dose de patience et de ténacité pour obtenir le blanc liquide. Autant vous dire qu’on le mérite, son lait végétal, et qu’on en gâche pas la moindre goutte. Et on ne gâche pas non plus le précieux résidu qui résulte de sa fabrication. Au contraire, on réfléchi à comment le valoriser au mieux. Et comment mieux l’employer que pour faire des petits cookies tout gourmands, à la fois croquants et moelleux ? Cela me donnerai presque envie de faire du lait végétal, rien que pour avoir de l'okara et en refaire une fournée...
Pour une dizaine de cookies :
- 80 g d'okara* (ici noisette)
- 80 g de farine d'épeautre complète
- 2 c. à s. de sucre complet
- 50 g de chocolat à 70%
- 1 c. à c. de levure chimique
- 1 belle c. à s. de purée d'amande complète (ou de purée de noisette)
- 40 g d'huile de coco
- 5 cl d'eau (ou de lait végétal)
*
On peut ici utiliser n'importe quel okara d'oléagineux (noisette, amande, cajou...) et certainement celui de soja aussi . En revanche, pour l'okara issu de lait végétal de céréales (riz, avoine, épeautre...) la texture étant un peu différente, je ne garantis pas le résultat.
Faire fondre l'huile de coco et le mélanger avec la purée d'amande et le lait végétal. Laisser tiédir. Dans un saladier, mélanger l'okara, la farine, le sucre et la levure. Verser dessus le mélange huile de coco-purée d'amande et mélanger pour obtenir une pâte. Hacher le chocolat au couteau et à l'ajouter à la pâte. Former de petites boulettes de pâte et les déposer sur une plaque de cuisson recouverte de papier anti-adhésif. Écraser chaque boulette pour former un cookie rond. Réserver au frais (idéalement au congélateur) 30 minutes à 1h. Faire chauffer le four à 180°C., y faire cuire les cookies une dizaine de minutes. Laisser refroidir quelques instants avant de transférer sur une grille. Conserver les cookies dans une boite en fer.