Ce nouvel album marque résolument un tournant pour la chanteuse venue d’Arizona et désormais installée dans la grande Seattle.
En effet, elle qui avait marqué les esprits autant des critiques que de ses fans avec une musique plutôt rock sur le précédent Cool Choices, la voici de retour avec une œuvre absolument tournée vers l’univers pop-électro. Elle l’avoue sans le moindre vacillement : « Je ne pouvais pas m’éloigner des synthés et j’ai réalisé que le disque que je voulais vraiment faire était plus un croisement entre Drake et Billy Joel que Blue Oyster Cult ».
Le ton est donné, et surtout l’écart entre la légende Billy Joel (synonyme d’années 80) et Drake (que tout le monde connaît…) montre définitivement l’ouverture d’esprit de Jenn Champion.
Il y a quelques mois, je découvrais SYML, artiste de Seattle dont l’EP In My Body m’avait fait une très jolie impression. Aujourd’hui, je le retrouve en tant que producteur et co-auteur de l’album de Champion sous son véritable nom, Brian Fennell.
Single Rider est tout de suite plaisant, avec deux premières chansons (choisies en singles) parfaites pour nous introduire dans le nouvel univers de la chanteuse. Et en effet, « O.M.G. (I’m all over it) » et « Coming for you » nous touchent en douceur et nous donnent également l’envie de danser un peu !
« Holding on », « Holdline » ou encore le single « Time to regulate » poursuivent à nous pousser sur la voie de la danse tout en légèreté, avec à la fois de l’élégance et de la simplicité.
En dernière partie d’album, l’enchaînement « Bleed » et « Hustle » ressemble à un petit moment d’apaisement, entre chant et piano, avant le magistral final « Going nowhere ».
Aussi Single Rider est-il l’un des plus jolis albums de ce bel été !
(in heepro.wordpress.com, le 10/08/2018)
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