La rébellion ? C'est l'ennui. Inspiré par l'éthique anglo-saxonne ? notre temps a banni l'ennui. D'ailleurs, pas besoin d'éthique : il y a l'esclavage du téléphone. Or, l'ennui est bon. Il n'est d'ailleurs qu'apparent. Son cerveau serait particulièrement actif lorsque l'homme s'ennuie. Il s'y passerait deux choses, au moins : interprétation de l'expérience passée et créativité. Paradoxalement, sans ennui nous sommes incapables de contrôler notre destin. Pour être libre, il faut avoir la force morale d'accepter l'ennui.
Voilà ce que dit un article de CAM (numéro 84), journal de l'Université de Cambridge. "On boredom."
Et si la condition d'un développement durable, i.e. dont l'homme reprend le contrôle, était l'ennui ?