Macron matraque les salariés et enchante la grande bourgeoisie

Publié le 27 avril 2018 par Jplegrand

Macron matraque au sens propre et au sens figuré les salariés de tous les secteurs. Il envoie la police contre les travailleurs en lutte pour les dissuader d'exercer leurs droits. Il utilise tous les moyens que lui donne le pouvoir personnel de la 5ème république pour montrer que l'appareil de répression étatique au service des puissants existe bel et bien et qu'il faut craindre de s'y frotter.

C'est les menaces sur les militants syndicaux ou leur licenciement, c'est l'intimidation sur ceux qui décident de faire grève. En 1968, on parlait de l'Etat policier, quand on voit l'arsenal mobilisé à Notre-Dame des Landes, on peut s'étonner de l'impressionnante mobilisation de forces et de toutes les mises en scène médiatiques pour démontrer que la grande bourgeoisie dispose de quoi mater le peuple quand celui-ci bouge.

On doit toujours se souvenir de la Commune de Paris et de la haute trahison de la grande bourgeoisie française anti-patriotique, qui préféra composer avec la Prusse pour écraser la classe ouvrière française dans un bain de sang. Cette grande bourgeoisie fait aussi des enfants, elle éduque sa progéniture et l'envoie dans les grandes écoles où l'on apprend l'idéologie bien-pensante du néo-libéralisme qui flirte souvent avec les thèses néo-fascistes de l'inégalité sociale et de l'inéluctabilité de la domination de classe, de la supériorité des riches sur les pauvres et du mythe de "celui qui veut peut s'en sortir et devenir milliardaire".

Flirt malsain mais réel, on s'arrange quand la justice est réticente à envoyer la police déloger les étudiants qui occupent leur fac à y jeter les milices de l'extrême-droite comme ce fut le cas à Montpellier ou dans d'autres établissements. C'est tout une stratégie pour faire passer les étudiants pacifiques pour des brutes, des voyous, des moins que rien, des casseurs qu'il faut virer. On connaît ce type de stratégie, elle est vieille et rance comme la classe qui l'emploie et son petit chef jupétérien a bien appris sa leçon pour mener à sa manière la lutte de classes et la répression contre les progressistes.

Même à Sciences Po, des étudiants en viennent à remettre en cause l'ordre sacré de cette bourgeoisie qui veut mater la Nation, la mettre au pas du diktat de la finance et de la déshumanisation générale. Car c'est bien l'enjeu, ou bien la réification des gens à travers une société entièrement consacrée à la marchandise capitaliste ou bien le combat pour lutter contre les aliénations qui font de l'être humain un esclave du fétiche de l'argent.