Avec une régularité d’horloge (un album tous les 3 ans), la bande à Barney nous pond un nouvel opus plein de surprises, avec cette pochette très poétique, dans la veine d’un Sublime Cadaver Decomposition, cette intro qui donne la chair de poule, Mark « Barney » Greenway scandant un texte sombre toujours aussi politique – l’apex predator désignant comme on peut le deviner, le patronat, les grandes firmes, les politiques, etc.
« Smash a single digit » est très rentre dedans, old school, bonnard quoi (une minute 25 secondes), suivi par un « Metaphorically screw you » de même facture. On est en terrain connu.
« How the years condemn » nous fait penser à une démo avec cette batterie enregistrée de loin, tel un rush. Un morceau fait pour headbanger ! « Stubborn stains », foutoir au possible, en met partout. « Timeless flogging » reprend le fil plus cousu avec un tempo plus mesuré – enfin, on fait du grind hein quand même.
« Dear slum landlord » est LE morceau slow tempo de l’album, la litanie bien pesante anti capitaliste, suivi par un « Cesspits » qui reprend du poil de la bête. « Bloodless coup » sent son punk à plein nez. On prend vingt ans là ! Quelle vigueur !
« Beyond the pale » nous dessable les oreilles avec les hurlements stridents de Mitch Harris, assez pénible sur la longueur et qui répond aux growls de Barney. « Stunt your growth » poursuit sur la même lancée avec une batterie d’assassin !
Du coup, « Hierarchies » paraît très musical avec son riff qui tourne en boucle et donne envie de remuer du popotin !
Et en bonus, 6 titres plutôt sympas :
« One-Eyed », mid-tempo, « What is Past is Prologue » qui vous envoie sur les roses, « Oh so Pseudo », deuxième morceau au riff juste impeccable, primitif et rentre dedans comme on les aime ; « Adversarial / Copulating Snakes » grind, quoi, suivi par le long (cinq minutes !) « Clouds of Cancer / Victims of Ignorance », mais qui passe tout seul avec ce changement de tempo, même si sursaturé. Et enfin, une reprise d’un groupe inconnu de votre serviteur, « Paracide », qui clôt bien le débat.
Napalm Death ne prend pas une ride, et sait se réinventer dans un genre plutôt bourrin ! Ils restent LA référence du genre et méritent leur statut !