Comme vous ne pourrez pas le voir*, je suis bien obligée de vous en parler.
Le titre ne sous-entend pas que j’ai bénéficié d’une opération futuriste pour changer la forme ou la couleur de mes yeux, mais bien pour supprimer la myopie.
C’est tout de suite moins truculent et glamour (dommage). Mais cela tient du presque-miracle pour un∙e personne atteinte par cette pathologie visuelle. Comme j’avais une myopie forte, j’ai bénéficié de la technologie laser pour la découpe d’un capot puis pour sculpter les couches de la cornée afin de supprimer le défaut.
* Je suis étais porteuse de lentilles de correction depuis plusieurs années et je mets mettais rarement mes lunettes ; donc ma myopie ne se devinait pas
En décembre 2016, j’ai testé pour vous… l’ulcère de la cornée. Aussi soigneuse que possible, la fatigue de cette période très intensive de formation a eu raison de mon système immunitaire.
N’essayez pas, c’est très douloureux. Et c’est aussi particulier d’avoir très mal (9,5/10 sur une échelle de douleur) à un unique endroit. Heureusement, après une grosse frayeur et une prise d’antalgiques à la suite d’une sommation tonitruante par téléphone des urgences du SAMU (moment durant lequel j’ai été grondée car je n’avais pas à supporter une telle douleur) (ahem), mon œil a fini par se rétablir et à guérir au point que la cicatrice ne soit mesurée que par des appareils ophtalmiques en mai 2017.
Je pourrais dire que j’ai choisi l’hôpital de ma ville car il est très bien positionné au classement français des services ophtalmologiques (et c’est vrai). Mais la raison primordiale est qu’en cas de souci – généralement la peur se déclenche après 19 heures (vous avez remarqué, vous aussi ?) – on peut être rassuré∙e par les urgences ophtalmo.
J’ai eu un léger souci absolument pas douloureux, qui a fait croire que j’avais une infection puis une inflammation à un œil ; cela a demandé plusieurs rendez-vous d’observation les quinze jours suivants et accessoirement 25 heures entre les deux premiers points de surveillance qui m’ont fait frôlé la terreur (cautionné par un cerveau en roue libre « Voilà, tu voulais être opérée et tu te retrouves avec un œil raté, c’est bien fait pour toi ! »). Si j’ai eu le droit à une piqure de corticoïdes (si tu ne veux pas savoir, sautes la prochaine parenthèse) (dans la sclère, le blanc de l’œil) (et c’était juste surréaliste, au point où mon amoureux et la doctrice s’étant enthousiasmés sur l’effet produit – gros gonflement de la membrane – j’ai couru m’observer dans un miroir pour faire « waouh » moi aussi), le traitement mis en place est à base de lubrifiant oculaire pour aider mon œil à se réparer seul.
Est-ce que j’ai eu peur ? Non.
Un léger stress au moment où mon nom a été prononcé pour que je vienne me préparer. J’avais une confiance absolue dans une technologie de 20 ans d’âge et dans les compétences du chirurgien qui m’opérait alors. Il faut noter qu’il n’y a pas de cas de cécité répertorié à la suite de ce type d’opération.
Durant tout le processus de l’opération, souci d’inflammation compris, je n’ai ressenti aucune douleur. Et je réalise bien le distinguo entre sentir une douleur et lui résister et ne rien ressentir du tout. Au pire, un léger inconfort car le cerveau traduit les ombres qui passent devant lui (les instruments) ; l’anesthésie repose sur l’instillation d’un collyre très puissant (gouttes dans l’œil). Par contre, ce qui fait mal… est de donner le chèque
L’effet est spectaculaire : après une sieste, je me suis réveillée et je « voyais ». Mon cerveau a encore du mal à percuter et il m’arrive parfois au moment de me coucher, en geste automatique, de chercher les branches de mes lunettes pour les enlever.
Les gars, j’ai des yeux tout neufs pour lire ! Et accessoirement, je peux me vanter d’avoir eu recours à une chirurgie esthétique