9 personnes sur dix respirent un air avec des niveaux élevés de polluants, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, et 7 millions de personnes meurent tous les ans à cause de la pollution de l’air. Crédit photo : NP/CHINAFOTOPRESS/MAXPPP
PARIS, par Ralph Bechani
Le constat est « préoccupant », selon l’OMS, 9 personnes sur dix respirent un air avec des niveaux élevés de polluants à travers le monde. L’Organisation Mondiale de la Santé annonce aussi aujourd’hui que 7 millions de personnes meurent chaque année à cause de la pollution de l’air.
Cette exposition aux particules fines contenues dans l’air pollué « pénètrent profondément dans les poumons et dans le système cardiovasculaire, ce qui cause des affections comme les accidents vasculaires cérébraux, les cardiopathies, les cancers du poumon, les bronchopneumopathies chroniques obstructives et les infections respiratoires, notamment la pneumonie », selon l’OMS.
L’organisation précise que la pollution de l’air ambiant est responsable à elle seule d’environ « 4,2 millions de décès en 2016 », alors que la pollution de l’air à l’intérieur des habitations due à l’utilisation de combustibles et de technologies polluantes a causé environ « 3,8 millions de décès pendant la même période ».
Comme souvent, ce sont les pays pauvres qui sont les plus touchés, « plus de 90 % des décès dus à la pollution de l’air se produisent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, principalement en Asie et en Afrique, suivis des pays à revenu faible ou intermédiaire des Régions de la Méditerranée orientale, de l’Europe et des Amériques », selon ce même rapport.
Une mobilisation mondiale
En général, l’OMS estime que ce sont les pays à revenu élevé qui présentent les niveaux de pollution de l’air ambiant « les plus faibles », en particulier dans les Régions de l’Europe, des Amériques et du Pacifique occidental.
En revanche, dans les villes des pays européens à revenu élevé, comme Paris, Londres ou Berlin, il a été prouvé que « la pollution de l’air diminuait l’espérance de vie moyenne de 2 à 24 mois », en fonction des niveaux de pollution.
L’OMS reconnaît que la pollution de l’air est un facteur de risque critique pour les maladies non transmissibles (MNT) causant, selon les estimations, « un quart (24 %) des décès d’adultes imputables à des cardiopathies, 25 % des décès imputables aux accidents vasculaires cérébraux, 43 % des décès imputables à la bronchopneumopathie chronique obstructive et 29 % des décès imputables au cancer du poumon ».