Repérés début 2017 avec un premier EP, Rolling Blackouts Coastal Fever a vite séduit les fans de pop que nous sommes avec ses refrains accrocheurs. Les 5 de Melbourne déboulent avec un premier album complet qui suit la tendance annoncée où tous les titres s'enchaînent sans répit. En termes de rythmes et d'état d'esprit, ça me rappelle un peu le premier Supergrass. A l'époque (1994), le trio d'Oxford infligeait une cure de jouvence à la brit-pop tout juste en train de se constituer. Ici, les Australiens viennent montrer au monde entier qu'avec de bonnes chansons, on peut assurer un album sans artifice, avec des guitares claires, les petits solos qui vont bien, et faire tout enchaîner sans trop de répit, si ce n'est avec How Long et éventuellement Cappucino City, seuls morceaux qui baissent vaguement la cadence. Hormis l'état d'esprit façon Supergrass, Rolling Blackouts Coastal Fever me donne aussi l'impression des Proper Ornaments ou Ultimate Painting : tous les morceaux sont cools, très cools, bien écrits, se ressemblent tous et l'album donne l'impression d'une seule et unique chanson. Et pourtant, c'est super addictif ! On se voit déjà au volant de la décapotable sur la route des vacances.
Là il faut assurer le côté estival et frais, pas trop houblonné pour éviter l'amertume trop prononcée. La Viven IPA de la brasserie belge Van Viven irait très bien : un bon nez exotique qui se prolonge en douceur (à 7° tout de même) par une pointe houblonnée maîtrisée. Parfait.
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