Ô toi, si riche,
Ô toi, si riche, tu donnes des rêves à mes nuits, des chansons à mes matins, des buts à mes jours et des désirs solaires à mes rouges crépuscules. Tu donnes sans fin. Et je m’agenouille et tends les bras pour recevoir ta grâce. Ô toi, si riche ! Je suis tout ce que tu veux. Et je serai esclave ou roi selon que tu t’irrites ou tu souris. Mais ce qui me fait exister — c’est toi.
Cela, je le dirai souvent, très souvent. Mon aveu mûrira, toujours plus sobre et plus simple. Et le jour où je le dirai très simplement, tu le comprendras simplement, et alors notre été sera là. Et il s’étendra au-delà des jours de ton
René
Aujourd’hui, tu viens ?
Lettre de R. M. Rilke à Lou Andreas-Salomé datée de 1897
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