N.o.r.e. « 5e » @@@

Publié le 29 juillet 2018 par Sagittariushh @SagittariusHH
- Hip-Hop/Rap

N.O.R.E. « 5E » @@@

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L’un des rappeurs va-t-en-guerre les plus mythiques du Queens  revient avec un nouvel opus paru chez Mass Appeal, la structure de son ancien ennemi et voisin Nas. Noreaga, aussi appelé comme ici N.O.R.E, moitié des fameux C-N-N, refait surface en 2018 avec 5E. Comme à son habitude, le rappeur tente de concilier des sons streets et d’autres mainstreams.

Après son passage à vide qui a suivi le démantèlement de la succursale Roc-La-Familia, N.O.R.E. a repris du poil de la bête en revenant avec Capone à la fin des années 2000 et nos deux lascars n’ont pas déçu, loin de là. Autrement, en solo, ou plus exactement depuis que sa carrière a pris des virages forcés vers l’indépendant d’un label à un autre, c’est un peu toujours le même problème avec Noreaga : sans les Neptunes, difficile d’être dans le coup. Bah de toute façon, même quand Pharrell est présent, ça n’empêche pas de sortir des déchets des studios comme sur Student of the Game en 2013 chez Conglomerate Records. Ce n’est pas faute d’essayer de se moderniser niveau prod et d’avoir toujours conservé son flow même s’il est moins offensif et contient moins d’ad-libs (what ? what???). 5E est une nouvelle tentative.

Pour éviter de perdre en cohérence comme ses prédécesseurs, 5E se limite à seulement neuf titres, plus deux bonus, un format court d’une durée totale de 40 min qui est devenu courant. En réalité, ça ne change rien au fait que ça jongle entre titres mainstreams actuels (entendez par là avec des rythmiques empruntées à la trap) et plus ou moins du rap de rue new-yorkais, ou bien quelques trucs crossovers r&b (« She’s Mine » avec Tory Lanez et « No Reason » avec Sevyn Streeter). À l’exception de « In The Beginning« , qui est synonyme d’introduction, tous les titres contiennent au moins un featuring, soit des vétérans comme lui (Fabolous, Fat Joe par deux fois, Jadakiss, Wyclef Jean…). À la prod, quand ce ne sont pas Hazardis Sound (oui en effet c’est hasardeux ce qu’il conçoit) et SPK, on voit crédité les noms de  Cool & Dre ou encore Swizz Beatz sur le latino « Parade » (les origines porto-ricaines toujours). Vraiment, 5E est typique des rappeurs qui ont culminé dans les charts entre la fin des annnées 90 et la première moitié des années 2000, NORE a conservé ses réflexes d’ancienne gloire. S’il s’essaie de mettre au goût du jour, le décalage est assez important pour qu’on puisse apprécier cet album à sa juste valeur.

Notre envoyé spécial devenu animateur radio retrace (ressasse?) dans de multiples outro son succès passé qui compte pas mal de singles et albums platinums. Cependant il demeure lucide sur le fait qu’il n’est plus dans les meilleurs vendeurs de musique rap comme il le dit dans le frais « In The Beginning » qui retrace les sorties du mois de juin dernier. Surprise pour la fin, « Uno Mas« , une nouvelle collab avec Pharrell Williams, pour célébrer plus de vingt ans d’amitié, avec le banger indémodable « SuperThug » en 97.