Une cuisine généreuse, presque familiale, dont la richesse déborde parfois des assiettes…
Nathalie Thuillier est une femme épatante. Eclatante, souriante, amusante, vivante et terriblement professionnelle. Une maitresse de maison hors pair tant pour l’accueil que pour l’hôtel, le restaurant, et le reste…Elle s’occupe pratiquement de tout avec un égal bonheur.
Son mari François Thuillier est en cuisine. A tous les deux, il gère un ancien moulin du XVIIIème siècle, sis dans un lieu superbe. Un étang, un torrent dont le fond de la source semble fait de pierres bleues qui donnent le nom au lieu, des bois, des prés et le tout isolé sans un bruit de jour comme de nuit. Cinq hectares de terrain boisé sur lesquels repose cette maison qui fut celle de ses parents et que le couple a patiemment et consciencieusement refait à neuf.
La salle de restaurant est chaleureuse, faite de pierres et de bois, cosy, aux couleurs en harmonie, et aux tables nappées. Aux beaux jours, la cour devant la maison accueille les tables et l’on peut dîner à la fraiche en profitant du crépuscule en pleine nature. On y prend également les petits déjeuners au soleil levant.
François Thuillier est sans aucun doute un chef amoureux de ses clients, tout au moins animé d’une volonté de leur donner du plaisir. Formé à l’école de Strasbourg, il propose une cuisine généreuse, presque familiale, et dont la richesse déborde parfois des assiettes…
Il débute son repas par deux amuse-bouches : un tarama de crevettes sur blinis et une crème de chou fleur, oseille, concombre, et œuf de caille, cette dernière très marquée par le concombre et servi très (trop ?) froide.
Le chef a parfois des idées saugrenues comme de servir des tranches de suprêmes de pigeon, légèrement sous cuites comme à peu près partout, avec son Bavarois de légumes, étrangement présenté en verrine ce qui le rend difficile à consommer, et assorti d’une crème aillée pratiquement sans ail. Traditionnellement, le bavarois est un entremets à base de crème anglaise, crème fouettée, et fruits en purée pris à froid. Difficile de voir le rapport avec ce « bavarois » de légumes, sinon la purée de tomates surmontée de gros morceaux d’aubergines et de poivrons.
Suprême de volailles, bouillon d’herbes, girolles. Un bouillon savoureux et bien parfumé, servi en assiette creuse dans laquelle on trouve deux suprêmes de poulet, un de cannette, et une tranche de foie gras poêlée. On y retrouve également deux ou trois grosses girolles sans saveur, perdues au milieu de cette profusion de viande. Généreux, mais…
Il en va de même pour une Ile flottante bien dodue, légère et savoureuse, baignant dans une bonne crème anglaise, amandes grillées et caramel. Un dessert joyeux, convivial, familial et qui nous rappelle avec bonheur les desserts d’antan.
Un final encore une fois généreux, qui clôture un repas étonnant, un peu brinquebalant, d’un chef qui fait la cuisine comme il le ressent et comme il en a envie, et dont la générosité est sa qualité principale.
Carte des vins très axée sur la région, avec une bonne sélection des classiques des autres appellations, à prix attractifs. Service jeune et concerné, aimable et souriant, comme tout ce beau monde de cette belle maison.
Lieu-dit La Papèterie
52320 Gudmont Villiers
Tél : 03 25 94 70 35
www.hotelsourcebleu.com
Fermé lundi midi et mardi midi
Dimanche soir, lundi soir, mardi soir, réservés aux clients de l’hôtel exclusivement
Menus : 35 € (3 plats) – 45 € (3 plats) – 55 € (3 plats)
Menu Jour de Marché : 22 € (3 plats)
12 chambres de 85 € à 140 €
Petit déjeuner : 14 €
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