Traversée de la Nonne, alpinisme massif du Mont Blanc

Arrivée au sommet du 3eme gendarme

Les vacances se terminent tout bientôt, déjà, mais nous aurons bien profité jusqu’au bout. Pour fuir la canicule, une fois de plus, nous sommes remontés là haut. Plein de projets en tête, il a bien fallu choisir. Cervin? Zinalrothorn? Pas envie de prendre la voiture… Bivouac vers Anterne? Le granit nous appelle… Grimpe à l’Envers des Aiguilles? Il faisait vraiment chaud pour y grimper avec des températures similaires l’année dernière. Finalement la traversée de la Nonne l’emporte, c’est une classique à laquelle je pense depuis longtemps. En évoluant sur une arête, on devrait éviter de jouer à la pierrade en prenant le rôle des morceaux d’animal mort. C’est certain le rocher nous fera moins transpirer (d’angoisse?) que celui de l’arête nord de la Pointe de Sales, pourtant je prends une sangle de 240 au cas où (la force de l’habitude) et 10 minutes après avoir fermé la porte de la maison nous sommes sur le quai du train du Montenvers. Comme si vivre à Chamonix n’avait pas que des inconvénients!

Le rasoir

Cela faisait très très longtemps que je n’étais pas monté au refuge du Couvercle et je ne me souvenais pas de la beauté des lieux. On est vraiment au coeur du massif. On le sent bien d’ailleurs quand il faut marcher pour rentrer au Montenvers, sauf que cette fois au moins on n’a pas raté le dernier train! Cela nous était arrivé à l’époque après une lente ascension de l’arête sud de l’Aiguille du Moine, journée épique de grimpeur de falaise découvrant la pratique de la varappe en haute montagne…

Cette fois-ci nous n’avons pas été bien rapide non plus (8h15 refuge-refuge), mais prendre le temps et s’assurer c’est bien aussi. Nous avons même mis les chaussons d’escalade d’ailleurs (chut!). En tout cas je vous conseille cette course, le granit est magnifique, que ce soit pour monter à la Nonne ou pour ensuite traverser le mythique rasoir: une arête en 3b, compacte et aérienne, un moment de grimpisme rare et jouissif avec le bassin de de Talèfre en toile de fond.
Il faut juste se méfier des chutes de pierre dans la descente du couloir Nonne-Evêque, en restant le plus possible en rive droite. Et un dernier “détail”, nous étions deux cordées sur l’itinéraire, seulement deux cordées… trop d’approche? Mais ça nous va.