Clarín consacre le gros titre à des déclarations faites en justice
par un acteur des dessous-de-table empochés par des ministres kirchneristes
mais la photo est pour la manifestation
et vous voyez qu'il y avait du monde !
Ce qu'on voit au centre, ce n'est pas un drapeau argentin, c'est le toit des abri-bus
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Hier, les églises chrétiennes, catholique et évangéliques, avaient appelé à manifester contre le projet de dépénalisation de l'avortement qui fera l'objet d'un vote au Sénat le 8 août prochain (1), après des débats houleux qui ont fait changer d'opinion un bon nombre d'élus.
Si la Chambre a voté à une honorable majorité il y a quelques semaines en faveur de cette modification du code pénal, le résultat au Sénat reste très incertain.
Depuis que le projet de loi est sur le bureau de la chambre haute, les anti-avortement n'ont cessé de faire entendre leurs voix, avec parfois des arguments musclés et surtout un recours abusif à l'émotivité, comme ces baudruches en forme de fœtus qu'ils trimbalent un peu partout et des écrits sentimentalistes sur le sort d'un fœtus avorté. Exactement le même genre de lutte par la violence symbolique qu'on a connue en France au moment du débat sur la loi Veil. De grands rassemblements priants ont aussi eu lieu, notamment sur le parvis de la basilique nationale de Luján.
La Nación met aussi l'accent sur les affaires de corruption
et consacre sa photo du bas à la manifestation
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Mais on avait rarement vu autant de monde envahir ainsi la grande Avenue du 9 de Julio par des mouvements classés comme conservateurs. La célèbre avenue a bien davantage l'habitude des défilés des progressistes (syndicats et partis de gauche).
Pour en savoir plus : lire l'article de Página/12, dont le ton aigre et méprisant, que je trouve très déplaisant pour un journal qui prétend défendre la démocratie et le pluralismes (ces journalistes se montrent incapables de rapporter objectivement les choses dès qu'il s'agit d'idées qu'ils ne partagent pas et font preuve en outre d'une invraisemblable inculture en matière d'histoire du christianisme - ils ne sont pas les seuls, je vous le concède) lire l'article de La Prensa, qui insiste sur la part prise dans l'organisation par les églises évangéliques (peut-être pour universaliser l'appel du magistère catholique à voter contre le projet de loi, un appel que le quotidien soutient tous les jours dans son édition imprimée et sur son site Web) lire l'article de La Nación lire l'article de Clarín (1) Pour des raisons indépendantes de ma volonté, je ne serai sans doute pas en mesure de publier quoi que ce soit les 8 et 9 août prochain. Donc pas de une de journaux sur le résultat, quel qu'il soit.