Ce qu'en dit la quatrième de couverture :
Chirurgien, il affirme le pouvoir de la vie dans l'enfer des tranchées.
Il s'appelle Louis-Charles Bouteloup. Fraîchement diplômé de la faculté de médecine, il se retrouve en première ligne, à Fleury, en janvier 1916.
Il commande une ambulance hippomobile, surnommée l'As de Pique parce qu'elle est connue aussi bien pour le courage de ses infirmiers, que pour leur manque de soumission au Règlement.
Bouteloup est un nom qui compte en politique, car le baron Horace, père de Louis, est député, lieutenant-colonel et proche du général Pétain. Cette relation privilégiée, loin de le protéger, fera du jeune officier une cible désignée pour les ennemis de l'élu, entre autres le redoutable Georges Clemenceau. Néanmoins, Louis accomplira la tâche épouvantable que la guerre lui impose, en essayant de préserver un humanisme auquel il est attaché jusqu'à la rébellion...
Mon avis
C'était le première bande dessinée que je lisais sur la Première Guerre Mondiale, et j'ai beaucoup apprécié ma lecture.
Les auteurs ont en effet su transmettre avec beaucoup de justesse le quotidien de ces hommes qui soignaient les soldats au péril de leur vie. Dans ce premier tome, nous suivons l'arrivée au front de Louis-Charles Bouteloup, qui rencontre ses hommes et découvre l'horreur des champs de batailles. Les auteurs ont eu la très bonne idée de choisir comme personnage principal un homme qui découvre la réalité du front en même temps que le lecteur de la bande dessinée. Le narrateur fait ainsi un médiateur idéal pour nous faire appréhender ce que pouvait être leur quotidien. De plus, il était très intéressant de rendre hommage à ces médecins qui cherchaient à préserver la vie en ces lieux de mort.
Mais au delà de l'aspect documentaire, on s'attache assez rapidement à ces personnages. Les auteurs ont su nous montrer en quelques lignes de dialogues et en quelques coups de crayons, ce que pouvaient être les personnalités, les espoirs et les doutes de ces hommes. Car des doutes il y en a, notamment sur la pertinence de certaines missions destinées à tuer les hommes qui les accomplissent. Occasion d'aller voir ce qui se passait en première ligne, de voir ces hommes terrés en attendant l'assaut, et dont la posture ou le regard nous donne à voir l'horreur de cette situation.
Cependant, les auteurs n'ont pas cherché à rajouter de l'émotion, à trop en faire. C'est sans doute cela qui fait que l'on est tant touché par la lecture de cette bande dessinée, car tout est dans le détail, la subtilité : un regard terrifié, un homme accroupi, un autre qui trouve inutile d'apprendre le nom de quelqu'un condamné à mourir.
En conclusion, même si vous n'aimez pas les ouvrages sur la guerre, les jugeant peut-être trop difficiles à supporter, je ne peux que vous recommander la lecture de cette bande dessinée qui saura vous toucher sans trop en faire et qui rend hommage à ces hommes sans lesquels beaucoup d'entre nous ne seraient pas là.