Il y a quelques années, certains travailleurs frontaliers ont eu l'indélicatesse de ne jamais déclarer leur activité en Suisse aux impôts en France (car pour les travailleurs frontaliers - hors Genève et Zurich - l'impôt est en général dû en France), et n'ont de fait pas payé d'impôts pendant des années... Heureusement, depuis le début de l'année, le Fisc français a mis en place une procédure qui contourne cette situation.
Cependant, ne généralisons pas : tous les travailleurs frontaliers ne sont pas malhonnêtes, et comme souvent, une minorité donne une mauvaise image. Et c'est bien triste.
Selon moi, il y a très peu de risques de constater le même phénomène en Suisse. Voici au moins 3 raisons :
1 - la sensibilité collective est réelle ici : un peuple qui a refusé une baisse d'impôt lors d'une votation ne peut être que tourné vers l'intérêt de la communauté
2 - une telle situation ne durerait pas car elle serait vite démasquée, ne serait-ce que par la dénonciation, perçue comme un acte civique
3 - ce n'est pas dans les habitudes de profiter des avantages sociaux : certaines femmes au foyer, par leur situation, pourraient toucher des indemnités chômages et ne se déclarent pas car les revenus du foyer, assuré par le mari, sont suffisants... Bref, tout un état d'esprit, qui peut paraître surprenant vu de l'extérieur.
Et vous ? Que pensez-vous de ces affaires de fraude ?
Sortie de la deuxième édition de Travailler et vivre en Suisse : guide pratique pour les résidents et frontaliers