L'hôpital - Pomnik-Szpital Centrum Zdrowia
Il suffit parfois d’un rien, d’un sourire sur le visage d’une affiche publicitaire qui nous nargue, d’un ou de plusieurs mots lus sur une page d’un vieux livre, d’un slogan, de graffitis, d’un son, un refrain… pour se retrouver plongé dans un plus ou moins lointain passé, très présent pour le coup. Un passé ressuscité le temps de regretter de ne pas en avoir pleinement profité, « ah si seulement je… »
« Les faits s’il vous plaît, les faits, les faits ! » vous impatientez-vous. Je m’explique. Nous sommes vendredi 3 août de l’année que vous savez (sommes-nous jeudi, vendredi… ?) Très bien. Ce matin, comme tous les matins, après le petit déjeuner (ou pendant), je branche l’ordinateur, ouvre mes boites de courriels (on dit ‘mails’ n’est-ce pas), lis les titres de la presse (‘Mediapart’, ‘Le Quotidien d’Oran’, ‘El-Watan’, ‘Liberté’…, dans cet invariable ordre), m’attarde sur un ou plusieurs de leurs articles. Je n’ai jamais coupé les ponts. Souvent je passe. Les pages culturelles de la plupart des médias algériens agonisent (qu’il est loin ‘Algérie Actualité’ !) Elles se sont transformées en fades logorrhées assimilées, dans lesquelles le journaliste ou l’écrivant (pas tous, non, vraiment pas tous, ‘hacha !’) se lâche ou bien loue les écrits ou le spectacle de celui, de celle « dont a parlé Le Parisien, Le Point, Madame Figaro… » ou ceux de tel ou tel ami de l’ami de l’ami… quant il ne déterre pas les ancêtres pour prouver qu’il maîtrise (lui aussi) l’inénarrable « Butin » en rabâchant inlassablement les mêmes discours, les mêmes inepties, stéréotypes et en procédant à des emprunts dissimulés. M’enfin. Il ne faut pas jeter la pierre aux (jeunes) journalistes, mais à leurs responsables qui réduisent à peau de chagrin les moyens financiers nécessaires et évacuent les formations approfondies au bénéfice des employés. Pardonnez-moi ce débordement.
La presse, disais-je, et Facebook bien sûr aussi. Enormément de futilités hélas et de ragots, de violence, de vide. Mais c’est ainsi, on ne caporalise ni le facteur, ni la boite aux lettres, à moins de la détruire. J’en reviens à mon objet.
Dans cette lettre,
(lire ici : http://leblogdeahmedhanifi.blogspot.com/search?q=varsovie)
Dans la brochure « Le monde se souviendra de ces enfants » que j’ai apportée d’Oran, se trouve également une page de journal, par endroits bien rouillée par le temps qui ne mine pas que l’homme. La page 3 du journal Ƶycie Warszawy du 22 juillet (lipca) 1975, avec un titre qui glorifie notre travail. Nous étions chez les cocos en pleine ère Podgorny en URSS, maîtresse voisine honnie par tous les Polonais, grands et petits, profondément croyants (durant la grande période de la démocratie populaire, on se cachait presque pour prier). Le titre de l’article : « Aktywność nas wszystkich (Toutes nos activités - ?) est agrémenté d’un long texte et d’une photo (m’y reconnaîtriez-vous ?).
Ce jour de fête nationale, nous avions été décorés par les plus hautes autorités de l’Etat stalinien (à mon corps défendant). J’étais fier et avais à peine plus de 20 ans.
Le commandant du chantier d’Olsztyn auquel je tendais la lettre du commandant du chantier de Varsovie m’accueillit avec des fleurs et des salamalecs, c’est fou. Je n’en revenais pas. Celui-ci (le chantier) était beaucoup plus léger que le précédent. Nous y avions passé de très bons moments comme à Varsovie. C’est pendant ce second chantier (dont j’ai demandé à proroger la durée) que j’ai rencontré mon amie C. (tiens, bonjour C ! elle est, elle aussi, facebookienne ou kieuse) elle en raconterait, des vertes et des pas mûres : Hi !
Ensemble nous avions traversé toute une partie de l’Europe (à pieds, à cheval – âne – en motocyclette, en bus (sans ticket), en autostop (Mozart dans une luxueuse Volvo parfumée en Suisse, à plus de 150 km/h … et l’odeur de mes (nos ?) pieds), en passant par Cieszyn, Brno, Linz, Bâle, Strasbourg (La Cité U)… jusqu’à Paris, place de la République, à minuit.
Avoir vingt ans est la portée de chacun, quel que soit son âge.
Je découvre avec bonheur que Concordia existe toujours. Si je n’ai qu’un mot à ajouter (aux jeunes) je dirais « Foncez ! » (c’est sur Facebook : https://www.facebook.com/concordia.defrance/ et ici : https://www.concordia.fr/
------------------- (1)J’ai pris l’avion vendredi 13 juillet à 9 heures, d’Oran-Ben Bella pour Marseille-Provence. J’y suis arrivé deux heures plus tard. La valise que j’ai enregistrée à Oran m’a été restituée (dans un piteux état) dix-sept (17) jours plus tard, le lundi 30 juillet ! J’y reviendrai bientôt dans un post. Vive Air Algérie !
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