Chaque jour, inlassablement depuis des dizaines d'années, elles piquent l'ourite. De mère en fille, les femmes de Rodrigues se transmettent le harpon comme une vocation. Il y a ceux qui naissent pêcheurs et celles qui naissent piqueuses, c'est presque une fatalité. Enfin, ça l'était jusqu'à ce jour de juillet où les femmes ont piqué, non pas du poisson mais une colère, face à la suppression de leurs allocations mauvais temps.
Mardi 25 juillet 2006. Il y a quelque chose de bizarre, ce matin, sur l'île de Rodrigues. Le lagon est désert, comme figé par une marée basse que tout le monde semble ignorer. La mer se découvre et (...)