Me revoilà avec un nouvel avis dans le cadre de ma découverte des polars sélectionnés par les Editions Points afin d’élire le meilleur polar 2018.
Si vous souhaitez (re)lire mes précédentes chroniques sur le reste de la sélection c’est ici.
Le livre : « L’affaire Isobel Vine »
Crédit photo : Cosmic Sam
L’auteur : Tony Cavanaugh est un auteur australien de romans policiers, scénariste et également producteur qui a travaillé pendant plus de trente ans dans l’industrie cinématographique. « L’ affaire Isobel Vine » est son premier roman publié en France.
Pour le suivre c’est ici!
Le résumé : « Pour n’importe quel passant, les rues, les places, les jardins de Melbourne possèdent un charme certain. Pour Darian Richards, chacun de ces lieux évoque une planque, un trafic de drogue, un drame, un suicide, un meurtre. Lassé de voir son existence ainsi définie par le crime, et uniquement par le crime, il a décidé, après seize ans à la tête de la brigade des homicides, de passer à autre chose. Une vie solitaire, plus contemplative.Il accepte néanmoins de sortir de sa retraite par amitié pour le chef de la police qui lui demande de disculper son futur successeur, en proie à des rumeurs relatives à une ancienne affaire : en 1990, après une fête donnée chez elle, on a retrouvé le corps sans vie de la jeune Isobel Vine. Suicide, accident, meurtre ? L’enquête fut d’autant plus délicate que quatre jeunes flics participaient à cette soirée. Elle fut classée sans suite, mais le doute persiste sur ce qui s’est réellement passé.Reprendre des investigations vingt-cinq ans après les faits n’est jamais une partie de plaisir, surtout quand l’affaire concerne de près la police. Les obstacles ne manquent pas. C’est sans compter sur le caractère obstiné, rebelle et indiscipliné de Darian Richards et sur sa fâcheuse habitude à porter davantage d’attention et de respect aux morts qu’aux vivants. L’enquête rythmée de nombreux rebondissements va peu à peu l’amener aux frontières du bien et du mal, de la vérité et du mensonge, et Richards y perdra peut-être ses dernières illusions. »
Mon avis : Avec ce nouveau roman, on est plongé en plein dans un « cold case » australien. En effet, suite au départ à la retraite du commissaire de la Brigade Criminelle, le plus sérieux prétendant au poste est impliqué dans une affaire non élucidée concernant la mort d’une jeune femme au début des années 90. Le commissaire va alors charger Darian Richards, un ancien flic déchu à l’âme de justicier et à la poigne de fer, d’enquêter discrètement sur ce dossier. Il va devoir s’assurer de l’intégrité de nombreux policiers et dès lors évoluer sur des sables mouvants. Toutefois, il ne va pas se laisser intimider et avec ses deux coéquipiers (Maria : moitié vénus, moitié flic, fiancée avec un biker style Hell’s Angels, et Isoceles : geek de génie auquel aucun système informatique ne résiste) ils vont creuser pour dévoiler au grand jour de sombres histoires (de drogue notamment).
On se laisse bien prendre par l’intrigue et on a envie de découvrir ce qui est arrivé à cette fameuse Isobel Vine.
La chute du roman est inattendue mais trop rapide à mon goût et un peu tirée par les cheveux.
La lecture est assez rapide mais l’auteur se perd souvent dans des détails et explications historiques à la façon d’un guide de voyage sur Melbourne alors que cela n’apporte rien à l’intrigue, et au contraire casse le rythme.
En outre, j’aurais apprécié que les personnages soient plus développés psychologiquement parlant, tout spécialement le personnage de Darian qui est hanté par toutes les scènes de crime qu’il a vu et par les victimes qui viennent lui réclamer justice dans ses cauchemars (ceci dit j’ai cru comprendre qu’il y avait plusieurs opus sur les enquêtes de Darian et Maria, cet aspect y est peut-être abordé plus en profondeur).
En bref : Une enquête avec des rebondissements que j’ai trouvé intéressante même si je ne suis pas certaine de me laisser convaincre par d’autres aventures de Darian et Maria.
Vous êtes tentés? Vous connaissez cet auteur?