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Nasdaq 2000, pétrole 2008 : un air de famille ?

Publié le 08 juillet 2008 par Loïc Abadie

 

N'y a t-il pas d'étranges ressemblances entre ces deux courbes ?

La première est celle du Nasdaq entre 1994 et 2001.

La seconde est celle du baril de Brent entre 2002 et 2008.

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Ces courbes qui montent de plus en plus vite jusqu'à devenir presque verticales s'appellent des hausses paraboliques. Elles traduisent un sentiment d'euphorie extrême des opérateurs, qui ne recherchent plus l'actif pour ses fondamentaux, mais parce qu'il « monte vite ».

Dans la phase verticale de la courbe, tous les opérateurs sont convaincus que leur actif va monter jusqu'au ciel, avec la conviction absolue qu'ils sont dans une « ère nouvelle » : Discours sur « l'ère internet » en 2000, discours sur « la fin du pétrole » et le « peak oil » en 2008.

Je ne dis évidemment pas que le pétrole est inépuisable, ni même que le peak oil conventionnel ne sera pas une réalité à échéance de 10 ou 15 ans (peut-être moins) et reconnais que la hausse actuelle du pétrole repose sur des raisons fondamentales très sérieuses...Mais attention quand même aux mythes !

Les solutions de remplacement au pétrole existent (j'en ai déjà parlé), et on sait faire du pétrole synthétique à des cours bien inférieurs aux cours actuels du baril.
Attention aussi aux conséquences d'une récession aux USA et en Europe, toute récession suffisamment importante fera chuter la demande en pétrole (même si ce n'est que temporaire), et le cours du baril avec.
Ce type de courbes paraboliques se termine presque toujours « dans la douleur », par une chute brutale. 
L'or en 1981, le Nikkei en 1991, le Nasdaq en 2001, le marché chinois cette année...les exemples de hausses paraboliques qui se sont effondrées sont légion...Méfions nous donc de l'engouement actuel des investisseurs sur le pétrole !
Il est évidemment impossible de savoir le moment exact où le mouvement parabolique sur le pétrole « cassera »...il peut très bien aller à 160 ou 180$ avant. Mais un investisseur raisonnable évitera de suivre les foules sur ce terrain hautement « avalancheux », à moins d'avoir un horizon de court terme.

Pour ceux qui supportent le risque et recherchent la performance, il y a à mon avis tout autant à gagner, avec une meilleure sécurité, en prenant des positions baissières sur les indices au bon moment, à l'occasion de chaque rebond technique du marché.


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