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Les Noctambules, la chronique arrosée

Publié le 01 août 2018 par 7bd @7BD
Couverture de Les Noctambules de Pauline Perrolet chez Delcourt Titre : Les Noctambules de l'autre côté du bar Auteurs : Pauline Perrolet (scénario et dessins) Editeur : Delcourt Collection : Encrage Année : 2018 Pages : 136 Résumé : Pauline est Barmaid dans un bar qui s'appelle la bonne heure. De son recrutement jusqu'à son départ, on suit cette jeune femme dans les déboires, les mésaventures, les joies, les bonheurs et les affres du monde des bars de nuits. Pauline n'est pas seul dans cette aventure, toute l'équipe du bar, les habitués du comptoir, et d'autres surprises l'accompagnent tout au long de ces deux ans qu'elle raconte avec humour. Mon avis : Pauline Perrolet nous narre de manière humoristique son métier. L'histoire, découpée en différents chapitres, nous plonge dans son univers si particulier. Et le regard qu'elle porte sur ses deux ans reste sans concession, car à côté des problèmes professionnels (travail non déclaré et autres), personnels (relation compliquée avec tous ses amis qui vivent le jour quand elle vit la nuit), Pauline évoque également sa nouvelle famille composée des autres employés qui ont le même rythme qu'elle et parle aussi de la drogue qui circule et qu'ils consomment tous. Bref, une BD qui vous dépeint avec honnêteté ces ambiances nocturnes. Si l'on pressentait déjà certains points (pour peu qu'on ait erré quelques nuits sans but entre là et ici), d'autres sont des découvertes (en tout cas, pour moi).
Et heureusement que Pauline ne lâche jamais l'humour pour parler de ses deux ans car sinon, tout pourrait facilement basculer dans le glauque. C'est la force de ce récit, cette énergie qu'on sent dans la narration et dans le personnage, cette dynamique qui lui permet de rebondir pour ailleurs. Enérgie rendue aussi bien dans le récit que dans le dessin. page de Les Noctambules de Pauline Perrolet chez Delcourt Un dessin expressif et foldingue ! Un dessin bien particulier puisque Pauline Perrolet stylise totalement ses personnages. Les représentant en animaux anthropomorphisés, elle se soucie plus de l'énergie d'un cadre, d'une image que de la véracité anatomique. Elle mélange sans vergogne noir et blanc et couleur. En posant des décors tout blancs et des personnages colorés aux crayons, son style exprime une naïveté qui contribue fortement au ton décalé et humoristique de la BD. On y entre aisément et on a du mal à en ressortir. Optant presque pour un dessin rappelant ceux de l'enfance, Pauline désamorce les drames et l'aspect sombre de cette vie nocturne. Elle raconte, sans jamais se juger, ni elle ni les autres. Elle constate juste des situations, des anecdotes. La fin, très poétique et très belle par sa simplicité, contraste avec le côté réaliste des situations exposées et constitue une très belle manière de clore ce récit. Alors, viendrez-vous découvrir l'univers des noctambules au côté de Pauline Perrolet avec cette BD fort sympathique ? Zéda croise Pauline ! Les Noctambules, la chronique arrosée David
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