Magazine Culture

STRÖMQUIST Liv – I’m every woman et L’origine du monde

Par Livrement

STRÖMQUIST Liv – I’m every woman et L’origine du mondeTitre : I’m every woman
Autrice : Liv Strömquist
Plaisir de lectureSTRÖMQUIST Liv – I’m every woman et L’origine du monde Livre sympa
Lire les premières pages

Liv Strömquist s’investit sur la thématique de la répression sexuelle. Elle explore les idées fausses autour du sexe féminin. Il est aussi question des relations hétéronormées, la maltraitance et la vampirisation des femmes.

Par ce catalogue des affreux jojos, l’autrice s’attaque à la conception du couple binaire, de la famille nucléaire, vue à travers la lentille du patriarcat. Madame Elvis Presley, Madame Joseph Staline, Madame Jackson Pollock figurent parmi les fémicides présents dans les pages.

On m’a prêté ces deux titres de Liv Strömquist, j’ai commencé par « I’m every woman » car il s’agissait de la sélection de Valériane pour notre défi. Il a été publié en avril 2018 en français, après « L’origine du monde » en mai 2016 ; et il aurait mieux valu que je suive l’ordre de parution.

J’ai été catapultée dans un univers sans être prévenue. C’était un peu ardu car je ne savais pas par quel menu allais-je être mangée. J’ai eu l’impression que tout part dans tous les sens : la livraison du point de vue de la dessinatrice m’a paru un peu violente et surtout sans avoir été tamisée par une introduction. Je ne savais pas où elle voulait en venir même si j’ai compris l’objectif basique de parler des femmes, de leur place, de leurs motivations et surtout de ce qu’elles sont prêtes à subir.

La voix est dissonante, mais il est important parfois d’écorcher les oreilles pour se faire entendre.

J’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de justesse dans ses propos – et de nombreuses recherches – mais il manque de clarté dans la présentation. C’est le destin de femmes qui est relaté mais l’illustratrice n’offre pas de conclusion et peu d’éléments sont à en tirer.

Le rythme est inégal pour un fil conducteur qui reste flou. Le ton politique est particulièrement agressif. L’humour est servi au vitriol et même si l’on grince des dents et que Liv Strömquist paraît virulente, les thématiques abordées sont nécessaires.

Le trait s’avère brut, avec des cases en noir et blanc sur des pages qui alternent dessins et grands textes (la couleur s’invite sur quelques chapitres). Le dessin n’a pas su me toucher mais c’est strictement une affaire de goût et le message compte davantage.

En somme, la perspective est intéressante à découvrir même s’il reste un peu brutal de commencer la bibliographie de Liv Strömquist par ce roman graphique.

STRÖMQUIST Liv – I’m every woman et L’origine du monde
 
STRÖMQUIST Liv – I’m every woman et L’origine du monde

STRÖMQUIST Liv – I’m every woman et L’origine du monde
 
STRÖMQUIST Liv – I’m every woman et L’origine du monde

STRÖMQUIST Liv – I’m every woman et L’origine du monde
 
STRÖMQUIST Liv – I’m every woman et L’origine du monde

STRÖMQUIST Liv – I’m every woman et L’origine du monde

STRÖMQUIST Liv – I’m every woman et L’origine du monde


STRÖMQUIST Liv – I’m every woman et L’origine du monde
Titre : L’origine du monde
Autrice : Liv Strömquist
Plaisir de lecture
note : 4
Livre à découvrir
Lire les premières pages

Liv Strömquist s’implique dans un sujet essentiel : le sexe de la femme.

Et ces hommes qui s’intéressent d’un peu trop près au sexe de la femme en pondant des théories sur le fonctionnement et ce qu’il est bon de faire et surtout de ne pas faire. L’autrice donne son avis sur la représentation du sexe féminin dans les arts et autres supports ; interroge sur l’orgasme féminin ; intervient sur tous les tabous – comme les règles – et des diverses hontes qui en résultent.

Dans « L’origine du monde », nous avons un beau palmarès des hommes-qui-aimaient-tant-les-femmes (grosse ironie) : médecins, religieux, obstétriciens, sexologues, psychologues, philosophes. Tout le monde a quelque chose à dire sur le sexe de la femme sauf les principales intéressées.

Liv Strömquist livre la perception du sexe dans les anciennes sociétés, puis celle occidentale contemporaine et patriarcale en étant honnête sur la situation.

Il est effarant de voir comment le sexe féminin est massacré et rendu honteux. L’autrice arrive à alléger le récit : de nombreux faits et des pensées comiques se répondent. Les collages de textes intègrent les clichés du sexisme ordinaire.

Également, elle prend à partie le lecteur, le tutoie et l’implique : mécanisme parfait pour engendrer une réflexion sur ces sociétés phallocrates.

Comme évoqué précédemment, je ne suis pas très enthousiaste concernant le coup de crayon ; et je trouve que les renvois aux astérisques sont peu lisibles. Mais c’est secondaire.

Le ton est acerbe mais aussi décalé et blagueur. La causticité pique un peu le lecteur mais les éléments apportés nourrissent aussi des interrogations. Une bibliographie documentée est fournie en fin d’ouvrage.

J’ai trouvé ce roman graphique plus équilibré que « I’m every woman ». L’implication de Liv Strömquist est à découvrir. Déjà informé∙e ou non sur ce vaste sujet, « L’origine du monde » demeure un superbe pamphlet féministe.

STRÖMQUIST Liv – I’m every woman et L’origine du monde
 
STRÖMQUIST Liv – I’m every woman et L’origine du monde

STRÖMQUIST Liv – I’m every woman et L’origine du monde
 
STRÖMQUIST Liv – I’m every woman et L’origine du monde

STRÖMQUIST Liv – I’m every woman et L’origine du monde

STRÖMQUIST Liv – I’m every woman et L’origine du monde

————————————————————————~*

STRÖMQUIST every woman L’origine monde

Le premier roman graphique était la sélection de Valériane pour ce mois, dans le cadre de notre super-méga-défi littéraire « Valériacr0 ».

Dans le chaudron :
¤ Libres d’Ovidie et Diglee
¤ Enfin insécurisée de Diane Ducret
¤ Ainsi soit-elle de Benoîte Groult
¤ Culottées de Pénélope Bagieu


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Livrement 3025 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines