#homies, par la Compagnie Asphalt piloten
C’est au dernier étage du Musée Niepce, un appartement presque vide. Une table dans la salle où nous entrons, la cuisine équipée, derrière la cuisine un grand lit aux draps froissés dans une chambre, une salle d’eau et une baignoire sous une fenêtre, un grand salon parqueté aux poutres apparentes au fond duquel attend un canapé. Trois danseuses apparaissent dans cet appartement, disparaissent, reviennent, l’une s’asseoir devant l’ordinateur posé sur la table, une autre sur le lit devant un autre ordinateur portable, la troisième entrer dans la salle de bain, smartphone à la main. Les fenêtres se multiplient, certaines donnant sur l’extérieur, la cour du Musée d’où montent des applaudissements, la Saône permanence qui coule, les feuillages légèrement agités. Nous ne sommes pas les habitants de cet appartement. Elles sont à la fois réelles et fantômes, proches et insaisissables. Nous ne faisons que passer, dans cette forme à la fois fermée et ouverte du présent.