VibratO
La Fausse Compagnie a construit un kiosque, tantôt ouvert, tantôt fermé, tantôt Volière, tantôt Baraques. Et vous y donne rendez-vous pour une expérience nouvelle, inouïe. Le premier mot qui me vient à l’esprit est « accueil ». Elle aligne des cailloux comme un message de bienvenue ; il me donne un morceau de pomme. Tous les musiciens sourient nous voyant installés, ou tournant autour de l’objet posé là comme une soucoupe venue d’on ne sait où. Les instruments inventés il y a plus d’un siècle par John Stroh ont trouvé leur écrin, peuvent enfin être entendus. Mais on n’entend pas qu’avec les oreilles. Je sens le son monter en moi par les pieds. Ça vibre, ça me prend, les yeux fermés. Frissons partout sur et dans le corps. Les notes se suivent, s’appellent, se donnent, te bouleversent, me touchent profondément, m’accompagneront toute la journée, m’inviteront à revenir écouter le soir descendre dans le léger cliquetis d’un oiseau le long d’une tige métallique. Je reviendrai écouter ce nouveau chant des pavillons.