Nous qui vivons dans un monde voleur
De nos désirs de nos idées
Le soleil même est monté sur rollers
Le sublime est d’être speedé.
Ce monde-là se croit ludique et neuf
Nourri qu’il est par la vitesse
Dans sa novlangue on a baptisé meuf
la femme – par délicatesse.
Tout s’accélère et tout s’électronise
Tout est show et tout est sornettes
Prophète fou l’avenir intronise
La papauté de l’Internet.
***
Charles Dobzynski (1929-2014) – Gestuaire des sports (Le Temps des cerises, 2006)