Quand les "baleines" voleront...

Publié le 07 juillet 2008 par Josst



  
Sur Rueblog, vous le savez, on aime pas trop tout ce qui sent la naphtaline et la vieille peau. Et même si parfois, au hasard d'un article ou bien d'une page de garde optimisée pour Explorer, vous parvenez à renifler une âpre odeur kitsch, vous serez toujours dans la seconde qui suivra la rencontre du troisième âge, ramenez d'entre les morts par un truc extraordinaire, un billet "Asimovien", à la limite de l'avant garde...
 
Bref, vous l'aurez compris, ici on aime tellement les machins-trucs novateurs, que l'on en vient à publier des billets ( plus vraiment très frais) sur des abstractions de "presque inventions", à peine émergées de fertiles cerveaux aux neurones hypertoniques.

Le "Manned Cloud", ou préférez, "nuage mécanisé", est le parfait exemple de cette "presque invention". Futuriste, ambitieux mais parfaitement inutile à la survie future de l'homme, il appel nos songes et nous invite au voyage.
Si en 1937, le ballon dirigeable prenait un malin plaisir à imiter notre soleil, allant jusqu'à singer un certain état d'incandescence, le Zeppelin du futur semble préférer aux astres brûlants, la faune aquatique et bien plus, paraît mimer depuis son univers céleste, la gracieuse nonchalance du lamantin.
Imaginé par une équipe de designers français sous l'égide de Jean Marie Massaud et en collaboration avec l'ONERA ( centre français de recherche aérospatiale), ce lamantin des airs pourrait atteindre des dimensions impressionnantes et voler à une vitesse de 280 km/h. Un chiffre quasi surréaliste, surtout lorsque l'on sait que l'un des derniers dirigeables produit (NT en 2004) a péniblement atteint la vitesse de 112 km/h!
Au delà de son esthétisme "cétacéen" et de ses performances encore fantômes, le projet Manned Cloud, poussé entre autre par la cherté croissante du pétrole , devrait offrir une alternative écologique et économique au transport aérien de passagers et de fret, grâce à une propulsion  électrique adaptée ainsi qu'aux effort portés en matière d'innovations sur certains matériaux.
Aujourd'hui pourtant, à l'heure de la crise, celle là même qui suscite certains rêves et peut laisser entrevoir la naissance des projets les plus fous, tout est encore d'avantage une question d'argent. 
Peut être trop romantique, sans doute encore peu réaliste, en un mot probablement pas rentable à produire à l'heure ou le marché aéronautique voit toujours plus gros et toujours plus vite, le projet de baleine volante du designer Massaud souffre pour le moment d'une absence totale de financements et de partenaires économiques.
( >lien aèrien pour tout savoir sur le "Zeppelin"))