Il y a déjà quelques semaines, l’Archevêque de Canterbury déclarait que “l’adoption en Grande-Bretagne de certains aspects de la loi islamique était inévitable”.
Ce point de vue vient d’être repris par le chef de la magistrature d’Angleterre et du Pays de Galles: ““Il n’y a pas de raisons pour lesquelles les principes de la charia, ou de tout autre code religieux, ne pourraient pas être le fondement d’une médiation ou d’autres formes alternatives de résolution des conflits”.
On apprend par la même occasion (Le Monde du 4/07) qu’ “une dizaine de tribunaux islamiques fonctionnent en Grande-Bretagne, essentiellement pour arbitrer des conflits familiaux, mais ils n’ont pas de reconnaissance légale”.
Faudrait-il voir un lien dans la concomitance de ces déclarations et la stratégie de développement “de la finance islamique pour attirer - à Londres- les actifs gérés conformément au Coran, une manne croissant à un rythme de quelque 15 % l’an”, que M. Brown, actuel 1er Ministre et à l’époque Chancelier de l’Echiquier, préconisait en Mars 2007 ?
Pour l’instant, la réponse du 1er Ministre, déclarant que “la loi britannique devait être basée sur les valeurs britanniques et déterminée par le Parlement britannique” n’est pas forcément faite pour rassurer les tenants de la laïcité en Europe.
Libération d’I. Betancourt: l’excellent article de D. Schneidermann dans Libération .