Après les pluies diluviennes, à présent une vague de chaleur. Cette semaine l'agence de météorologie japonaise a relevé les températures les plus élevées jamais enregistrées depuis 1896. C'est ainsi que dans la préfecture de Saitama au nord de Tokyo il a fait 41,1 °C lundi 23 juillet. A Tokyo même 37°C et à Nagoya, 39°C. Les autorités ont été contraintes d'arroser le bitume afin qu'il ne fonde pas.
Rappelons pour situer que l'archipel nippon est très largement montagneux de climat plutôt humide, de tempéré sur l'île principale, à tropical au sud selon la localisation de ses 3000 îles. Les Japonais ont école en été, or moins de la moitié des salles de classe disposent d'une climatisation (devant l'ampleur de la canicule le gouvernement vient d'annoncer subventionner l’installation de climatiseurs dans les écoles, les collèges et les lycées... à partir de l’été prochain).
La situation préoccupe les autorités qui se sont posé la question lors de la présentation des mascottes s'il est bien sage de maintenir la date des Jeux Olympiques 2020 du 24 juillet au 9 août. "Le climat, à cette époque de l'année, est idéal pour les athlètes" est-il mentionné sur la plaquette de présentation. On a une pensée pour nos forgerons (qui doivent rattraper le retard accumulé durant les récentes averses) qui ont au propre et au figuré la tête dans le feu dans ces températures extrêmes. Les usines ont pris des dispositions avec des repos fréquents dans la mesure du possible car l'ouvrage ne permet pas toujours de prendre la pause quand on veut. Fabriquer un couteau, c'est aussi beaucoup de sueur.