Assoiffés est une création contemporaine qui nous parle de l'adolescence, de sa quête universelle de sens et de beauté. Un texte profond qui invite à questionner nos vies, interprété par des comédiens convaincants.
Entre réalisme et onirisme. Tandis qu'un anthropologue judiciaire enquête au sujet de deux corps retrouvés entrelacés au fond de la rivière, il replonge dans ses souvenirs ... Il y retrouve Murdoch, un adolescent disparu 15 ans plus tôt. Une construction sous forme d'histoires encastrées, hors du temps et un peu complexe à appréhender, mais habile et intrigante. Les trois personnages viennent chacun à leur manière, mais avec tout autant d'intensité, nourrir le propos de cette pièce.
Un texte qui interpelle. Si l'on peut être un peu dérouté par l'univers très métaphorique et l'atmosphère angoissante, on retiendra surtout les interventions brutales et troublantes de réalisme de Murdoch - interprété avec brio par le comédien québécois Alexandre Streicher - qui résonnent comme des cris de douleur et de révolte. Personne ne fera taire cet adolescent qui se heurte sans cesse aux parois d'un monde bien trop conformiste pour l'idéaliste qu'il est. Et son humour incisif et son opiniâtreté trahissent un mal-être et une solitude infinis qui nous touchent forcément.
Assoiffés, de Wajdi Mouawad et Benoît Vermeulen, par la compagnie Le Bruit de la rouille, avec Laurent Dauvillée, se joue du 6 au 29 juillet au Festival Off d'Avignon, au Théâtre du Girasole, à 13h20.
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