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MIDI Festival - Villa Noailles (Hyères) - 22/07/18

Publié le 24 juillet 2018 par Oreilles
MIDI Festival - Villa Noailles (Hyères) - 22/07/18Nul besoin de revenir sur le contexte quelque peu spécial de cette 14ème édition du MIDI Festival.Puisque pour sa clôture, l'essentiel est ailleurs : dans l'écrin de la Villa Noailles, 4 groupes et musiciens sont au programme.Ojard, trio instrumental a la lourde responsabilité d'ouvrir la soirée ; et sa tâche n'est certes pas facilitée par une saturation parasite sur les notes les plus graves. Ni par la mollesse ou le manque d'originalité d'un répertoire déjà mille fois entendu. Heureusement le londonien Westerman déjà en vogue outre-Manche va déverser son languide rock indé et davantage captiver un auditoire de moins en moins réduit à un parterre alangui sur herbe. Alors que de fines gouttes de pluie s'invitent à la partie - mais les organisateurs prévoyants assurent avec maestria et en un clin d'oeil le bâchage de la scène - Catastrophe, l'une des dernières signatures du label Tricatel fait son apparition. Du chanteur qui marche d'abord sur les mains au curieux Prêchi- Prêcha de sa comparse qui sur fond de bandes enregistrées danse avec le reste de son groupe sur un titre, on reste pour le moins dubitatif quant à l'intérêt et la sincérité de la démarche musicale. Laquelle tient plus du Plus Grand Cabaret du Monde que d'une performance rock.
Les voix de fausset des musiciens sont dès lors plus convaincantes lorsqu'elles se muent en backing band vocal du maître de cérémonie.
Leur patron de label Bertrand Burgalat, très attendu avec ses fidèles AS Dragon va une heure durant faire groover une scène et une foule qui ne demandait qu'à se donner aux hymnes lounge du Pygmalion de la scène indé parisienne. Tantôt au clavier et occasionnellement à la basse chaloupée, le meilleur Bertrand de la scène nationale emporte fatalement l'adhésion sur ses nouveaux ou plus anciens titres - comme "Ma rencontre" écrit à 4 mains avec Katerine.
D'autant qu'il est idéalement épaulé par la redoutable section rythmique des Dragon et un Stéphane Salvi admirable de funkitude guitaristique.
On  ferme avec regret le ban et on se donne rendez-vous sans faute l'année prochaine  !

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