Marilyse Trécourt : rêver sa vie pour vivre ses rêves

Par Samy20002000fr

La routine. Voilà un aspect dont même les moins aventureux, ceux qui règlent leur quotidien au millimètre, finissent par se lasser. Personne n’aime tourner en rond, et Marilyse Trécourt était chez Babelio ce 11 juillet 2018 pour en témoigner devant ses lecteurs, à l’occasion de la parution de son roman Vise la lune et au-delà ! aux éditions Eyrolles.

« Il y a 10 ans, j’ai eu comme un coup d’arrêt, je n’étais jamais bien nulle part. J’ai même fait des réactions physiques, psychosomatiques, que je n’ai pas acceptées. Alors j’ai entrepris un travail sur moi, je suis allée voir des praticiens plus ou moins traditionnels ou originaux, des bons et des moins bons. En fait, je me suis rendu compte que ma vie ne me suffisait plus, entre le boulot et la vie de famille. Dans ce roman, l’idée était de partager tout ça à travers le personnage d’Estelle. Ce n’est pas un livre autobiographique, mais il y a beaucoup de moi chez Estelle. Et si ça pouvait aider ne serait-ce qu’une personne, ce serait déjà une victoire. »

De l’importance des rêves

L’histoire d’Estelle, c’est celle de beaucoup de quadragénaires lassées par un quotidien monotone, qui ont des envies d’autre chose et d’ailleurs. Un soir, elle fait un vœu, souhaitant que son mari soit beau, charmeur et attentionné comme Brad Pitt. Lorsqu’elle se réveille le matin suivant, elle se rend compte que Brad Pitt, LE Brad Pitt, est bien dans son lit, à côté d’elle. Et qu’elle a souscrit malgré elle à un programme de réalisation des rêves.

Un programme fondé sur la loi de l’attraction, qui recommande de visualiser le plus précisément possible – avec beaucoup de détails et à travers tous ses sens – ses rêves, afin de les réaliser. Tout en éprouvant une gratitude profonde, comme s’ils s’étaient déjà réalisés. « Il est important de visualiser, pour ensuite se demander comment on peut agir pour avoir ce que l’on désire », ajoute Marilyse Trécourt. Mais tout cela suffira-t-il à son bonheur ?

Le monde est tel qu’on le voit, donc tel qu’on le regarde

Si le changement est l’un des moteurs de l’existence, l’auteur insiste également sur la bienveillance et la gratitude, le fait de considérer avec reconnaissance ce que l’on a déjà, qui nous nourrit, nous fait grandir, plutôt que de toujours voir où sont les manques – notamment matériels, mais aussi sentimentaux. La sagesse, c’est peut-être aussi laisser un peu de côté cet enfant gâté en nous, qui ne demande qu’à l’être encore plus… Ou de calmer un peu ce râleur qui s’éveille dès que quelque chose le trouble ou ne lui plaît pas…

Ainsi, quand on lui demande si la bienveillance est quelque chose qui manque au quotidien, elle répond : « Oui et non, ça dépend surtout du filtre qu’on met sur ses lunettes, de ce qu’on choisit de regarder aussi. On peut toujours trouver de la bienveillance si on regarde attentivement autour de soi » et « La manière dont j’agis avec les gens influe sur la manière dont ils agissent avec moi. La seule liberté qu’on ait est de se changer soi. » Une réflexion peu étonnante quand on sait que Marilyse Trécourt se dit atteinte du syndrome d’Amélie Poulain, qui consiste à essayer de rendre heureux son entourage : « Je veux semer des étoiles de bonheur dans la vie des gens, essayer de les aider à mon niveau, que ce soit par un sourire ou par l’écoute. C’est aussi l’un des clés importantes dans le développement personnel. »

Le roman : développement (inter)personnel

Si l’on en croit les retours très enthousiastes des lecteurs ce soir-là, l’auteur parvient en effet à transmettre de son expérience et de son savoir pour aider les autres. Plusieurs personnes expliquent qu’elles ont rarement trouvé un livre de développement personnel aussi efficace, même parmi ceux qui ont connu beaucoup de succès récemment.

« C’est exactement ce que je visais, répond l’auteur, pour moi c’était très important de ne pas écrire un manuel très directif avec des exercices, des tests et autres. Je voulais absolument éviter la contrainte. Passer par le roman est donc la solution idéale pour moi, ça permet l’identification à des personnages, qui amènent à une réflexion sur sa propre situation, tout en nourrissant le texte de mes expériences dans le domaine, à travers des anecdotes ou encore le fil conducteur du récit. Le roman apporte aussi une forme de légèreté très appréciable pour traiter de sujets aussi profonds que la vie de chacun, le changement, la lassitude… »

Visiblement, son livre n’a pas fini de faire son chemin dans les têtes des lecteurs présents, qui ont pu poser leurs questions directement à l’auteur lors de la traditionnelle séance de dédicace. Et malgré l’exceptionnelle éclipse de lune prévue pour le 27 juillet 2018, gageons que pour certains, le titre du livre ne restera pas lettre morte.