Hugo à son meilleur ? Il a dix-neuf ans. Il est au faîte de son art. Léger et amusant. Phrase simple. Et humour qui l'a quitté par la suite.
C'est un roman fantastique. Une sorte de précurseur de l'héroïque fantaisie moderne. Il est question d'un preux chevalier et de sa belle, mais comptent-ils beaucoup ? Plus intéressants sont un grand nombre de personnages plus ou moins cocasses, chacun ayant son caractère curieux. Par exemple un bourreau, fort content de soi et de son art. Et aussi une habileté certaine à l'inattendu. Et quelques considérations surprenantes en forme de maximes. Et une morale peu conventionnelle.
Une curiosité : le méchant n'est ni tué, ni condamné. Sa peine est une vie dévastée, et le spectacle du bonheur de ceux à qui il a voulu nuire. Les combattants de la peine de mort seraient-ils les pires tortionnaires ?
Je me suis demandé si Hugo n'avait pas été inspiré par Walter Scott. Et, du coup, mon estime pour ce dernier a crû. Serait-il temps de revenir à ce genre d'ouvrage qui parle de sujets sérieux, sans se prendre au sérieux ?