Bien des livres sportifs se concentrent sur un sujet ou un athlète précis mais America’s Game ratisse bien plus large. On parle ici d’un historique complet de la NFL, des casques en cuir jusqu’à 2004. L’auteur nous faite revivre tous les moments-clés de l’histoire de la ligue en grand détail et les jeux de coulisse sont mis à jour.
Les chapitres sur les tout débuts de la ligue sont un peu plus laborieux car ils portent sur des gens qu’on connait moins mais dès que Paul Brown arrive à la barre des Browns en 1946, l’intérêt augmente de façon marquée. On a alors affaire à des propriétaires d’équipe plus connus comme Mara, Rooney, Bidwill et les tractations se font plus concrètes pour le lecteur.
Le livre atteint ses sommets avec le chapitre sur les Colts de Baltimore et Johnny Unitas et demeure palpitant jusqu’à la toute fin. Les années soixante sont particulièrement fascinantes car on assiste à la rivalité AFL-NFL, à la naissance du Super Bowl, à l’arrivée de la NFL à la télé nationale et j’en passe. Tout est raconté en grand détail et on ressort de la lecture avec une nouvelle vision des choses. Le commissaire de l’époque Pete Rozelle est le personnage principal de ces chapitres et on a l’image d’un homme de première classe.
Le livre va jusqu’à 2004 alors toutes les dynasties y passent, des Steelers aux Pats en passant pas les fabuleux Niners des années 80. On a droit au récit de l’instauration du plafond salarial et autres dossiers contemporains et ça aussi, c’est captivant. Pour les vrais fans de la NFL, il est difficile d’imaginer un livre plus approprié. On apprend tellement de choses, c’est quasiment trop.
Il faut se rappeler que le livre est une solide brique de 576 pages alors c’est pas un Harlequin ou un Livre dont vous êtes le Héros. C’est de la grosse lecture pour les hardcore fans et les gens qui ne s’intéressent pas aux jeux de coulisse risquent de trouver ça long.
Ces facteurs n’affectent cependant pas notre verdict: America’s Game est le meilleur livre sur la NFL qu’on ait lu et on lui donne l’historique note parfaite de 5 Richard Labbé sur 5.