Voici donc le kôshun de Asamiya de retour sur Thés du Japon !
Si je regrette un peu de n'avoir pas fait faire un hi-ire (torréfaction/séchage finale) un petit peu plus fort pour lui donner plus de force au nez, je me souviens aussi qu'en 2016, ce sencha s'était beaucoup ouvert à partir de l'automne.
Si le parfum reste en effet discret, c'est néanmoins sans l'ombre d'un doute la senteur typique de Kôshun. C'est un parfum un peu sucré, évoquant de petites fleurs sauvages, l'amande amère, le coriandre et le thym aussi un peu. Mais ici, ces arômes typiques restent très moelleux, et tout à fait appréciables me semblent-il aussi pour ceux qui ne sont pas nécessairement fans de ce cultivar particulier.
L'attaque en bouche est également douce, on ressent ensuite une très légère pointe d'astringence, un peu d'umami, et surtout les riches arômes de Kôshun qui viennent s'exprimer avant tout dans l'after-taste. Ce que l'on devinait au nez apparaît alors avec force. Ainsi, malgré sa légèreté, cette liqueur à tout de même une belle présence de part son caractère très aromatique.
Deuxième et troisième infusions s'ensuivent avec grâce et fluidité, jamais franchement astringentes ni tanniques, avec une superbe longueur aromatique et sucrée.
D'aucuns auront compris que ce sencha Kôshun de Asamiya me tient particulièrement à cœur, et que plus encore, au même titre que le sencha Gokô non ombré de Wazuka, c'est une pierre angulaire de ma sélection cette année et je l'espère dans les années à venir.
Je le recommanderais dégusté en parallèle avec le Kôshun de Kawane (la comparaison avec ceux de Tamakawa ou Shimizu est bien sûr intéressante mais moins appropriée du fait de la torréfaction finale plus forte de ces derniers).
C'est un sencha très abordable à (re)découvrir absolument.