Après son premier album Signals en 2014, l’Anglais Owen Darby revient sous son pseudo WEN. En parralèle, il s’agit également de sa deuxième sortie via le label Big Dada suite à son EP CARVE + GAZE publié l’an passé.
Chaque chanson d’EPHEM:ERA développe son goût prononcé pour la club music expérimentale, mais aussi la grime ou la bass, mais également son intérêt tout particulier pour l’architecte Carlo Scarpa, la conduite nocturne ou le temps qu’il fait et son interaction sur nous. Le tout débouchant sur « douze études électroniques », comme l’indique l’artiste lui-même.
La musique de WEN insiste tantôt sur la rythmique ou le groove, tantôt sur les basses ou les percussions. Les sonorités – très UK pour ne pas dire carrément londoniennes par moment – sont savamment accentués par de brefs et discrets samples audio sur certains morceaux (« Time II think », « Blips », « Grit »).
Le morceau d’introduction « Silhouette » ne ferait pas tache sur un disque de Four Tet, quand, dans le même temps, « Curve relay » et « Off-kilter » me donnent l’impression qu’il s’agit de collaborations avec le duo culte Autechre.
Mention très spéciale à « Glisten » qui est splendide et qui, comme la majorité des douze pistes, est plutôt brève (sans être réellement éphémères non plus, heureusement pour nous) mais inversement hyper efficace. Cela me fait un peu penser au premier album de Bicep l’an dernier, avec une concision davantage prononcée du côté d’Owen Darby.
À mon humble avis, si WEN avait décidé d’opter pour des minuscules en lieu et place de majuscules pour son nom et le titre de ses disques, cela n’aurait rien changer au fait que, désormais, ses tout petit nom de trois lettres fera partie des grands noms de la scène électronique à partir de 2018.
(in heepro.wordpress.com, le 17/07/2018)
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