"A l'impossible, nul n'est tenu. Donc si, à un moment donné, je vois pas que je n'ai pas la possibilité de faire mon travail, d'avoir les moyens de nos ambitions, (...) je dirais stop" C'est par ces mots que Patrick De Carolis, actuel président de France Télévisions, a réagi hier, sur RTL, aux récents mouvements concernant la réforme de l'audiovisuel public.
M.De Carolis "estime aujourd'hui, d'après les déclarations des uns et autres que le compte n'y est pas". Et prévient donc qu'à la fin de l'été, il pourrait quitter ses fonctions.
Réaffirmant son indépendance dans le choix des programmes, Patrick de Carolis a également souhaité se poser en faux par rapport aux déclarations du Chef de l'Etat qui estimait qu'il n'y a "aucune différence" entre la télévision de service public et les chaînes privées. C'est sûr, tout le monde a vu le cycle Maupassant sur TF1, ou le théâtre en direct sur M6... Ouarf. Enfin non ce n'est même pas drôle.
"Depuis trois ans avec (le directeur général) Patrice Duhamel, avec les équipes de France Télévisions, nous nous efforçons de faire une télévision respectable et j'entends qu'elle soit respectée".
M.De Carolis est également revenu sur la prochaine nomination du Président de France Télévisions par l'exécutif, rappelant qu'au moment de sa propre nomination par le CSA, aucun pouvoir en place ne l'avait soutenu. Nicolas Sarkozy avait qualifié d'"hypocrisie totale" le système actuel de nomination par l'Autorité administrative indépendante.
Pour rappel, le projet de loi de réforme sur l'audiovisuel sera débattu mi-octobre et il est question d'une future nomination d'un nouveau président avant l'échéance du mandat de Patrick De Carolis, en 2010.